logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Pratiques

PHONE RÉGIE SE PORTE CAUTION POUR SES SALARIES

Pratiques | publié le : 10.04.2012 | CÉLINE LACOURCELLE

Pour aider ses collaborateurs à se loger, le prestataire de service d’accueil engage son nom et des ressources financières.

Des rémunérations de l’ordre de 10 % au-dessus du smic, des temps de travail souvent partiels : les salariés de Phone Régie, société spécialisée dans le service d’accueil des entreprises, peinent souvent à trouver un logement. Emmanuel Gautret, leur DRH, en a conscience : « La difficulté de nos salariés est double : réunir les fonds nécessaires au paiement du dépôt de garantie, avoir un dossier crédible face à des bailleurs ou des agences immobilières de plus en plus exigeants, alors même que 90 % de nos collaborateurs sont embauchés en CDI. » D’où le coup de pouce de l’employeur, qui consiste, primo, à avancer les deux mois de loyer en moyenne exigés dans un contrat de bail, sous la forme d’un prêt sans intérêt, remboursable en douze ou quatorze mois, et secundo, à se porter caution solidaire. La condition pour en bénéficier tient à l’ancienneté d’au moins un an des intéressés.

Prêts à taux zéro

En 2011, 53 salariés ont bénéficié de cette avance et déjà 20 sur le seul premier trimestre 2012. L’engagement de Phone Régie pour la caution solidaire a intéressé 5 salariés en début d’année. Un chiffre plutôt modeste. Selon le DRH, les salariés sont surtout à la recherche d’avances et, quand ils le peuvent, préfèrent trouver des garants qui ne soient pas leur employeur, afin de ne pas être trop liés à lui.

Acceptation de toutes les demandes

Les salariés sont informés de l’existence de cette offre dès leur recrutement, lors de la journée de formation proposée aux nouveaux arrivés et via le livret de bienvenue. Comme le souligne Emmanuel Gautret, « toutes les demandes sont acceptées, sauf si nous jugeons que le loyer visé est beaucoup trop élevé par rapport au salaire perçu. Ce n’est pas rendre service à nos collaborateurs que de les aider à obtenir un logement qu’ils auront ensuite beaucoup de mal à payer ».

Ces dispositifs ont été initiés par la direction il y a tout juste dix ans, après que plusieurs courriers de collaborateurs l’ont interpellée sur leurs difficultés à se loger. « Les offres faites dans le cadre du 1 % logement [aujourd’hui Action logement] ne correspondaient pas forcément à leurs attentes en termes de superficie et de localisation, notamment en Île-de-France », précise le DRH de cette entreprise comptant 1 500 collaborateurs en région parisienne parmi ses 3 700 salariés (5 000 à l’échelle du groupe).

« À cette époque, nous avions également envisagé d’investir la somme versée au 1 % logement dans un parc immobilier que nous aurions ensuite proposé au personnel avec des loyers modérés. Mais nous avons fait machine arrière, la loi ne permettant pas une telle pratique », ajoute-t-il, satisfait aujourd’hui des services de son partenaire Cilgere, à qui Phone Régie verse la participation des employeurs à l’effort de construction (PEEC). « Une quarantaine de familles sont logées, ce qui est beaucoup au regard de notre contribution. »

Auteur

  • CÉLINE LACOURCELLE