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Enquête

« La com interne doit rester une fonction spécifique »

Enquête | publié le : 10.04.2012 | L. G.

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« La com interne doit rester une fonction spécifique »

Crédit photo L. G.

E & C : L’étude Inergie-AFCI montre que les avis sont partagés sur la communication interne : est-elle une fonction propre ou une sous-fonction de la communication globale de l’entreprise ? Quelle est votre point du vue ?

G. A. : Il est vrai que 32 % des répondants à l’étude déclarent traiter uniquement de communication interne – surtout dans les groupes de plus de 2 000 personnes –, mais 23 % s’occupent aussi de ressources humaines – dans les entreprises de plus de 500 salariés – et 36 % gèrent également la communication externe dans les plus petites structures. Dans ce dernier cas, les personnes reconnaissent malgré tout que plus de la moitié de leur temps est consacré à l’interne. À parts quasi égales, il y a ceux qui estiment que la communication interne fait appel à des savoir-faire particuliers et qu’il est nécessaire d’en maintenir la spécificité, et ceux qui pensent au contraire que la communication est un métier global dont les frontières disparaissent peu à peu. À l’AFCI, nous avons pourtant la conviction profonde que la communication interne comporte ses spécificités et qu’il existe des différences fondamentales avec la communication externe.

E & C : Quelles sont ces différences ?

G. A. : Elles n’ont ni les mêmes temporalités, ni les mêmes priorités. Il doit forcément exister une certaine porosité et une certaine cohérence entre les communications interne et externe. Une partie des outils utilisés est commune, mais les interactions avec les publics visés sont différentes. Les deux types de communication n’ont pas le même niveau de connaissance et de prise en compte des publics et des problématiques internes. Plus le sujet a trait à des questions sociales lourdes, plus les différences d’attitudes et d’objectifs se renforcent. Par rapport à une situation sociale donnée, le communicant n’envoie pas les mêmes messages à l’interne et à l’externe.

E & C : Quelles conclusions en tirez-vous ?

G. A. : Il ne faut pas fusionner communication interne et externe, et l’avenir des communicants internes se joue en partie dans leur capacité à monter en compétences sur les questions de ressources humaines. Par ailleurs, ceux qui sont reconnus comme de bons communicants internes sont aussi ceux qui, par leurs activités et leurs attitudes, n’apparaissent pas totalement liés aux choix de la direction de l’entreprise, et qui ont réussi à se ménager une certaine autonomie, une certaine équidistance entre les parties. Connaissance transversale de l’entreprise et qualités relationnelles assurent au communicant un indéniable pouvoir stratégique.

Auteur

  • L. G.