Les jeunes sont particulièrement sensibles aux aléas conjoncturels. Au 4^e trimestre 2011, le taux de chômage des 15-24 ans était de 22,4 %. Il était de 18 % début 2008. À titre de comparaison, le taux de chômage des jeunes était de 20,9 % dans l’Union européenne, avec des écarts importants, notamment entre l’Espagne (46,2 %) ou la Grèce (42,9 %), et les Pays-Bas (7,5 %), l’Autriche (7,9 %) ou l’Allemagne (8,9 %).

Les non-diplômés sont les plus fragilisés sur le marché du travail : en 2010, selon l’étude du Céreq portant sur la “Génération 2007”, le taux de chômage de ces jeunes était de 40 %, trois ans après leur sortie du système scolaire. Il était de 9 % pour les sortants du supérieur.

De plus, la précarité est souvent le lot des jeunes qui entrent sur le marché du travail : seuls 60 % d’entre eux sont en CDI au bout de trois ans (72 % des diplômés du supérieur). Selon une enquête de l’Afij, 86 % des jeunes diplômés de 2010 ont occupé un emploi dans l’année qui a suivi l’obtention de leur diplôme, mais il s’agissait de CDD pour 68 % d’entre eux. Du coup, 42 % étaient sans emploi en septembre 2011.

Fin 2011, 435 268 jeunes étaient en contrat d’apprentissage, dont près de 72 000 sans qualification ; 163 840 étaient en contrat de professionnalisation, dont environ 11 000 sans qualification. D’après le Céreq, le taux d’insertion des jeunes formés en apprentissage est de 20 points supérieur à celui des jeunes formés par la voie scolaire classique.