Promis par Nicolas Sarkozy en 2007, le contrat de travail unique (CTU) n’aura finalement pas été mis en place lors de ce quinquennat qui, en matière de fluidification du marché du travail, aura été celui de la rupture conventionnelle. Pour l’heure, le président sortant n’a pas repris cette proposition.

Seul François Bayrou en fait un élément de son programme. Le candidat centriste entend proposer aux partenaires sociaux « de réfléchir à une simplification du contrat de travail et même à un contrat de travail unique à durée indéterminée qui pourrait être interrompu avec des indemnités fixées à l’avance, suffisamment généreuses pour apporter à tous les salariés une garantie progressive ». Le patron du Modem, partisan d’une simplification des procédures et du Code du travail, adhère aussi à l’idée que le CTU puisse être un outil susceptible de résorber la dualité, entre CDD et CDI, du marché du travail.

Mais les détracteurs du CTU y voient un outil de flexibilité moins protecteur pour les salariés. Et dans les programmes des candidats de gauche, émerge avant tout la volonté de réduire le nombre de contrats précaires. François Hollande propose une notation sociale dans les entreprises de plus de 500 salariés, qui feraient certifier annuellement leur gestion RH, au regard notamment de la qualité des emplois. Il promet d’alourdir les cotisations Unédic des employeurs qui « abusent de contrats précaires ». Jean-Luc Mélenchon veut instaurer un « quota maximal d’intérimaires et de CDD égal à 5 % des effectifs dans les grandes entreprises et à 10 % dans les PME ».

Le candidat du Front de gauche défend également un quota de stagiaires. Comme Éva Joly, il propose de leur accorder une rémunération à hauteur de 50 % du smic et un accès à la protection sociale.