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VALTECH DÉNICHE DES OISEAUX RARES SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

Pratiques | publié le : 20.03.2012 | JOSÉ GARCIA LOPEZ

Le groupe spécialisé dans les nouvelles technologies sur Internet recrute un tiers de ses experts sur les réseaux sociaux professionnels en ligne. En jeu, un meilleur profilage des candidats et des coûts maîtrisés.

Où chercher les pépites ? Développeur informatique, planneur stratégique, ergonome ou analyste web… Dans son domaine, le conseil en technologies et en commerce électronique, Valtech peine à trouver des talents expérimentés. Des profils aussi rares que courtisés par les sociétés du secteur high-tech. « Ces candidats potentiels, difficiles à atteindre, n’ont pas besoin de répondre à des annonces pour trouver un emploi », note Camille Bedard, responsable du recrutement et développement RH.

Amélioration du sourcing

Afin d’entrer en contact avec ce public ciblé, le groupe aux 250 salariés en France (1 500 dans le monde) mise depuis l’année dernière sur les réseaux sociaux professionnels. En 2011, plus de 30 % des 130 nouveaux collaborateurs ont été recrutés à travers Viadeo ou LinkedIn, 30 % par cooptation, et la partie restante à travers les annonces sur le site Internet de l’entreprise et des job boards. Premier avantage de ces réseaux pro sur les traditionnels sites d’annonces en ligne, ils améliorent le sourcing : « Nous pouvons effectuer des recherches par mots clés – secteur d’activité, fonction, entreprise… – et identifier rapidement un profil », souligne Camille Bedard.

Une fois le candidat potentiel détecté, les chargés de recrutement lui envoient des demandes de mises en relation et des messages pour entrer en contact avec lui. À travers sa page de présentation sur LinkedIn, l’entreprise diffuse aussi ses offres de postes. « Les réponses sont moins nombreuses qu’avec les job boards mais les CV reçus sont beaucoup plus qualifiés », continue la responsable. Du coup, le personnel des RH passe moins de temps en entretien téléphonique et en face à face. Corollaire : le taux de transformation des entretiens en embauches atteint 80 %.

Camille Bedard constate également que le processus de recrutement s’accélère : « Plus de 60 % des embauches sont réalisés en moins d’une semaine, et il nous arrive fréquemment de recruter en 48 heures. Nous avons d’ailleurs sensibilisé nos managers à l’hyperréactivité des réseaux sociaux sur lesquels un recrutement ne peut s’étaler sur des mois. »

Un investissement amorti

D’un point de vue budgétaire, Valtech en ressort gagnant, poursuit-elle : « Le coût moyen du recrutement d’un développeur s’élève à 10 000 euros chez un chasseur de têtes. Une page LinkedIn coûte 15 000 dollars. En 2 embauches, l’inves­tissement est amorti. » Au-delà d’une simple question de marketing RH, le recrutement sur les réseaux sociaux s’avère donc rentable selon la responsable.

Eviter le “harcèlement” des candidats

Seul bémol : les candidats potentiels peuvent parfois avoir le sentiment d’être “harcelés” par les recruteurs. Et si les réseaux sociaux permettent à l’entreprise de créer un lien avec ses cibles, trop courtiser ces dernières peut se révéler contre-productif, selon Camille Bedard : « Après un premier contact sans suite, nous ne relançons une personne qu’au bout de six mois, sinon l’image de l’entreprise risque de s’écorner. »

Présence en ligne

En définitive, même s’il n’est pas question pour elle d’abandonner les autres outils, comme la cooptation et la multidiffusion d’annonces sur le web, la recruteuse veut continuer d’adapter son entreprise aux tendances du recrutement en ligne. Dans ce sens, elle envisage de renforcer la présence de Valtech sur Facebook. Le média social grand public, un nouvel eldorado pour les recruteurs ?

Auteur

  • JOSÉ GARCIA LOPEZ