Opposée à la CGPME sur la réforme de la représentativité patronale, l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) a cessé d’apporter sa contribution financière.
L’UIMM a suspendu, à l’issue d’une réunion de son bureau, le 15 mars, sa cotisation à la CGPME. Il s’agit d’une mesure de rétorsion après l’échec d’une concertation entre les 2 organisations, qui s’opposent sur une réforme de la représentativité patronale. « Ce n’est pas une mesure irréversible, c’est un appel à une prise de contact entre Frédéric Saint-Geours, président de l’UIMM, et Jean-François Roubaud, son homologue à la CGPME », fait savoir l’UIMM.
Fin novembre, la CGPME et l’Usgeres (économie sociale) ont publiquement proposé de fonder la représentativité des organisations patronales sur « l’audience mesurée lors d’une élection nationale sur sigle auprès des employeurs », avec une pondération des voix en fonction du nombre de salariés et un seuil fixé à 8 %. L’UIMM, qui défend une représentativité fondée sur le nombre d’adhérents, n’avait pas été consultée (lire Entreprise & Carrières n° 1074 du 06/12/2011, et n° 1080 du 24/01/2012).
Parmi les fédérations adhérentes à la CGPME, la Fédération naionale des travaux publics (FNTP) défend la position de l’UIMM. Évoquée dans un article des Échos la semaine dernière, la suspension de sa cotisation à la CGPME (30 000 euros) « n’est pas à l’ordre du jour » du bureau du 3 avril, fait-on savoir à la FNTP.
Quoi qu’il en soit, le manque à gagner de 150 000 euros provenant de l’UIMM ne constitue pas un problème financier pour la CGPME, dont moins de 19 % des ressources proviennent des cotisations des adhérents, selon le rapport Perruchot.
D’après un observateur, le Medef, auquel adhère également l’UIMM, chercherait en fait à prendre la main sur une réforme de la représentativité patronale promise par François Hollande.