logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Actualités

LA POSTE FACE AU MALAISE DES AGENTS

Actualités | publié le : 20.03.2012 | VIRGINIE LEBLANC

Après les discussions ouvertes la semaine dernière avec les syndicats, le président de La Poste devait annoncer de premières mesures pour tenter d’apaiser le malaise créé par les suicides récents.

Jean-Paul Bailly, président de La Poste, devait présenter en ce début de semaine des propositions pour répondre au mal-être des postiers, dans le contexte récent des suicides de 2 cadres intervenus sur le lieu de travail, en Bretagne. Le président a en effet reçu, la semaine dernière, les syndicats dans le cadre d’un « cycle d’écoute et de dialogue sur la santé et le bien-être au travail ». Les mesures seraient de 2 types : des dispositifs concrets concernant la vie quotidienne des postiers ; et des mesures plus globales sur la conduite du changement dans l’ensemble de l’entreprise. Leur détail n’était pas arbitré à l’heure où nous avons bouclé ce numéro. Un autre cycle d’écoute devrait intervenir par la suite, auprès des postiers et d’experts externes du monde du travail.

Jean-Paul Bailly avait déjà annoncé s’inscrire dans un cadre permettant de « continuer la dynamique d’adaptation de l’entreprise ». Difficile à entendre du côté des syndicats. « On est arrivés au bout d’un système », dit SUD. La CGT dénonce des « bouleversements brutaux […] qui touchent au sens de leur activité ». « Trop vite, trop loin et trop fort », pour la CFDT, qui suggère « une pause ».

Anxiété et sentiment d’acharnement

Jérémy Buan, qui s’est suicidé le 29 février, avait écrit une lettre dans laquelle il exprimait son « anxiété professionnelle » et son incapacité à vivre dans un « tel contexte opprimant ». Bruno Peuziat, retrouvé pendu le 11 mars sur le site de la plate-forme courrier de Trégunc (Finistère), a laissé aux syndicats de nombreux documents. Il y dénonçait notamment son impression d’acharnement et « d’une volonté hiérarchique de [l’]acculer ». Selon Patrick Leymonis, secrétaire départemental Finistère et Morbihan CFE-CGC Courrier, il appréhendait son « nouveau collectif managérial » qu’il allait retrouver après un arrêt maladie, à son poste de RRH. La réception d’une lettre le convoquant devant un comité médical l’aurait terriblement affecté.

Un CHSCT a voté pour la reconnaissance de son acte en accident de service.

Auteur

  • VIRGINIE LEBLANC