Candidats et employeurs jouent-ils cartes sur table lors des entretiens de recrutement ? C’est à cette question que tentent de répondre l’Essec & Mannheim Executive MBA et le Café de l’avenir, dans un sondage publié le 12 mars et effectué auprès de 259 jeunes de moins de 30 ans, titulaires au moins d’un bac + 5.
Résultat : la transparence serait une gageure. Et pour cause : 64 % de l’échantillon considèrent que le mensonge et l’exagération des compétences sont utiles. Ils estiment également ces pratiques normales, alors même qu’une grande majorité a conscience des limites de l’exercice une fois dans l’entreprise. C’est peut-être pour cette raison que peu passent à l’acte. En effet, 92 % de ces jeunes annoncent jouer franc-jeu, en particulier sur leur formation, la maîtrise de langues étrangères et leur expérience professionnelle.
En revanche, ils se méfient à 54 % de leurs interlocuteurs, estimant qu’ils manquent de transparence. Selon eux, cette attitude permet aux recruteurs de parvenir à leur fin : mieux négocier les conditions du recrutement. Ces derniers se montreraient imprécis, notamment sur l’évolution de carrière, sur la situation économique de la société ainsi que sur les horaires et la charge de travail.
