Les seniors sont nombreux dans la fonction publique : 1 sur 3 a plus de 50 ans (contre 25 % dans le privé) et 14 % ont plus de 55 ans (10 % dans le privé). Une population appelée à croître à la suite de la réforme des retraites et qui souffre en partie d’usure au travail mais surtout d’un manque de perspectives, au moment où le nombre d’emplois de fonctionnaires se réduit. Le rapport de Pascal Brindeau, député centriste du Loir-et-Cher, invite le ministre de la Fonction publique à mettre en place des outils pour lutter contre la démotivation et la pénibilité au travail.

S’inspirant des pratiques de GRH du privé, le député propose de créer un référent mobilité carrière dans chaque administration qui sera chargé d’organiser un entretien de mi-carrière. Il incite à développer le tutorat ainsi que les équipes mixtes jeunes-seniors pour faciliter la transmission des savoirs.

Pour stimuler la mobilité et « gérer de façon plus fluide les parcours professionnels », il invite à rassembler les directions de ressources humaines des fonctions publiques d’État, hospitalière et territoriale en une seule entité.

Un outil d’information commun pourrait ainsi traiter les offres d’emploi émanant des 3 fonctions publiques.

Pascal Brindeau souhaite aussi renforcer l’accès à la formation par la mobilisation plus systématique du DIF et de la VAE. Pour lutter plus efficacement contre la pénibilité, il faudra aussi recruter des médecins de prévention, leur nombre devant passer de 200 à 400. Le rapport préconise, enfin, de développer le télétravail et d’aménager le temps de travail de ceux qui en ont besoin.