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ACCOR S’IMPLIQUE DANS DES MASTERS DE « REVENUE MANAGEMENT »

Pratiques | publié le : 28.02.2012 | NATHALIE BRICHLER

Des professionnels du groupe Accor interviennent dans les masters hôteliers de l’IAE Savoie Mont-Blanc et de l’Institut Paul Bocuse. Objectif : informer sur le métier récent de “revenue manager”, et détecter de futures recrues.

Le groupe Accor a scellé, en décembre dernier, une coopération amorcée il y a quelques années avec les masters de l’IAE Savoie Mont-Blanc (Chambéry et Annecy) et de l’Institut Paul Bocuse (Ecully) préparant au métier de “revenue manager”. Le groupe hôtelier, qui a déjà noué de tels liens avec d’autres instituts de formation supérieure (École hôtelière de Lausanne, Essca d’Angers…), pourrait les multiplier partout où il est présent. Son objectif est de recruter entre 3 et 5 jeunes diplômés par école et par an.

Le métier de “revenue manager” (RM) a fait son entrée dans le groupe il y a une dizaine d’années, afin de maximiser le chiffre d’affaires d’établissements hôteliers. Inspiré de pratiques des compagnies aériennes, ce poste vise à gérer le plus finement possible le taux d’occupation des chambres et des salles de réunion, par des variations de prix et de cible.

Un métier en expansion

« Un hôtel ne ferme jamais et a une capacité d’accueil fixe, rappelle Frédéric Toitot, responsable de la filière spécifique créée au sein de la DRH du groupe. Optimiser son activité demande une expertise particulière, construite sur l’analyse de données chiffrées, sur l’anticipation de la demande et sur une capacité à convaincre les directeurs dans la gestion quotidienne de leur établissement. »

« 75 en 2008, les “revenue managers” d’Accor sont aujourd’hui 550, poursuit Frédéric Toitot. Mais nous avons de 30 à 40 offres d’emploi de RM à pourvoir en permanence sur l’ensemble des pays. Parce que nous sommes actuellement dans une phase d’ouverture d’hôtels, et parce que la politique d’évolution de carrière en interne génère un certain turn-over qu’il nous faut compenser. » L’essentiel des “revenue managers” du groupe sont des salariés qui ont évolué grâce à un programme de formation interne de 2 fois quatre jours, dispensé par les 17 académies Accor dans le monde, et validé par un certificat maison.

Repérer les talents et susciter les vocations

Pour compléter ses équipes, Accor recherche aussi des profils déjà expérimentés (encore rares) et des jeunes diplômés. Quatre ou 5 interventions sont insérées dans le programme annuel des masters International hospitality revenue management de l’IAE Savoie Mont-Blanc et Management international de l’hôtellerie et de la restauration de l’Institut Paul Bocuse. Sous forme de journées ou de demi-journées, elles sont assurées par des professionnels du groupe hôtelier, qu’ils soient eux-mêmes “revenue managers”, en charge des questions de e-commerce, de la distribution, etc. Leurs contributions s’inscrivent en complémentarité de l’enseignement des professeurs, par des études de cas fictifs, des exercices de calcul, d’analyse… « Nous leur présentons aussi le métier et sa place dans le groupe, explique Frédéric Toitot. L’objectif de ces interventions est très opérationnel. »

Les échanges avec les étudiants sont l’occasion pour les professionnels du groupe Accor de repérer les étudiants les plus aptes et de susciter des vocations pour la fonction de “revenue manager”. « Nous proposons ensuite à ceux-ci des entretiens individuels, pour faire connaissance et évoquer leur projet professionnel, poursuit le responsable RH. Nous proposons aux plus motivés d’entre eux d’effectuer leurs six mois de stage de master dans des établissements du groupe pour découvrir le “revenue management” et les métiers de la réservation. Il s’agit, pour eux comme pour nous, de ne pas se tromper et de faciliter leur intégration dans le groupe. »

Outre la disponibilité des intervenants, le coût de la participation du groupe Accor se limite à leurs frais de déplacement. Une contribution au fonctionnement des écoles, via la taxe d’apprentissage, est attendue par les 2 établissements en échange de ce partenariat.

Auteur

  • NATHALIE BRICHLER