Le 16 février, Jean-Paul Huchon, président de la région Île-de-France, et Emmanuel Maurel, vice-président chargé de la formation professionnelle, ont proposé une série de « réponses opérationnelles » qui complètent les dispositifs régionaux de formation professionnelle. Ces évolutions visent à « accentuer l’individualisation des parcours pour développer la logique de parcours plutôt que celle de statut ».

Pas de budget supplémentaire (l’enveloppe régionale pour la formation à l’apprentissage en 2012 s’élève à 720 millions d’euros), mais des règles d’accès aux dispositifs existants assouplies et élargies à de nouveaux publics. Les chéquiers qualifiants (prise en charge financière d’un projet individuel de formation) seront ouverts à un plus grand nombre de demandeurs d’emploi : jeunes résidant en zones urbaines sensibles (ZUS), travailleurs handicapés, bénéficiaires du RSA, plus de 55 ans, accès à des certifications supérieures au niveau V… La participation régionale sera portée de 3 800 à 4 100 euros pour diminuer le solde à la charge du bénéficiaire.

Autre évolution annoncée : un accompagnement VAE renforcé (quatre heures minimum et 200 euros de subvention régionale) pour les moins qualifiés et ceux qui n’obtiennent qu’une validation partielle, et une prestation “post-jury” de 1h30 pour les candidats n’ayant pas obtenu leur certification (subvention de 90 euros par prestation).

En renforçant ses propres dispositifs, alors que le président de la République annonce une réforme radicale de la formation des demandeurs d’emploi, l’Île-de-France tient à rappeler que les régions ont une compétence générale en matière de formation professionnelle continue, « ce que ne reconnaît pas l’actuel gouvernement », estime Emmanuel Maurel, qui dénonce « un mépris manifeste à l’égard des acteurs de terrain, notamment des régions ».