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LE RENDEZ-VOUS DE LA FORMATION

« Il faut encore améliorer le système »

LE RENDEZ-VOUS DE LA FORMATION | Interview | publié le : 14.02.2012 | VALÉRIE GRASSET-MOREL

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« Il faut encore améliorer le système »

Crédit photo VALÉRIE GRASSET-MOREL

E & C : Que pensez-vous de l’annonce d’une nouvelle réforme ?

Gérard Cherpion : Il faut améliorer le système sans pour autant le remettre totalement en cause. Sur ce point, Gérard Larcher s’est montré rassurant. La réforme de 2009 n’a pas été le grand soir de la formation professionnelle, mais a été porteuse d’avancées : le FPSPP est une première marche vers un décloisonnement des statuts, les contrats de plan régionaux de développement des formations professionnelles ont été signés sans trop de difficultés. Cependant, le dispositif, construit par strates successives, demeure peu lisible.

E & C : Quels pourraient être les ajustements ?

G. C. : C’est au niveau des territoires que les questions d’emploi et de formation doivent être traitées en plaçant les entreprises au cœur du dispositif. Je ne suis donc pas favorable à une remise en cause de leur contribution financière, et la piste d’un droit individuel réellement attaché à la personne me semble à creuser : un compte individuel incrémenté tout au long de la vie par exemple.

Une réforme du collège s’impose aussi pour éviter que des jeunes sortent sans qualification du système éducatif. Il faut également clarifier le financement de l’apprentissage. Enfin, les dotations de décentralisation versées aux régions devraient être fléchées pour que l’on sache précisément ce qui doit être affecté par la région à la formation des jeunes, des demandeurs d’emploi, etc.

E & C : Selon vous, l’État remet-il en cause la gestion paritaire de la formation ?

G. C. : Je ne veux pas croire à une défiance de l’État à l’égard du paritarisme. Les prélèvements sur le FPSPP – que j’ai condamnés – relèvent plus de la volonté de rechercher des fonds là où ils semblent être pour financer des mesures sociales urgentes, que de remettre en cause la gestion des partenaires sociaux.

Je ne crois pas non plus à une volonté de recentralisation de la formation par l’État. En revanche, il semble incontournable de revoir le financement du paritarisme.

* Rapporteur de la loi sur l’orientation et la formation du 24 novembre 2009 et de la loi Cherpion du 28 juillet 2011.

Auteur

  • VALÉRIE GRASSET-MOREL