« Le logement est un axe majeur de notre politique sociale : 80 % des postiers sont éligibles à un logement social. Depuis des décennies, nous avons été conduits à loger nos postiers, dont la structure de revenus n’est pas élevée. » Patrick Jacquet, délégué au logement et patrimoine social du groupe La Poste, se prévaut de 2 accords d’entreprise unanimes, signés en 2006 puis en 2011.
Clé de voûte du dispositif, son Service du logement a été créé pour superviser les demandes autant que les réservations de logement et les relations aux comités interprofessionnels du logement (CIL) qui collectent le 1 %. Sans lui, Patrick Jacquet estime que « nous ne serions en capacité d’assurer que 2 000 logements sociaux, au lieu des 3 000 obtenus chaque année, au moyen d’Action logement (30 millions d’euros de cotisations) et de notre fonds du logement social, aujourd’hui doté de près de 7 millions d’euros par an ».
« Nous avons diversifié nos collecteurs. Le GIC n’est plus notre unique CIL. Il n’intervient plus que pour 75 % de nos cotisations. Les 25 % restants ont été attribués à de nouveaux collecteurs pour nous fournir en Île-de-France », où l’entreprise suit une file active de 3 000 demandeurs, parmi 5 000 en France.
L’accord de 2011 a revalorisé les aides directes aux nouvelles recrues en attente d’un logement social. En Île-de-France, pour les premiers niveaux de qualification, l’aide a été réévaluée à 220 euros brut par mois. Dégressive, elle est limitée à quatre ans maximum, contre six ans auparavant. Sur le parc privé, La Poste a aussi révisé son offre de garantie des risques locatifs, tout en passant un accord de sous-traitance avec LocService, spécialisé dans la mise en relation locative. L’employeur compte aussi sur La Banque postale pour soutenir l’accession sociale à la propriété : la banque a réduit son taux d’intérêt de 0,5 point par rapport à l’offre de prêt principal réservée aux postiers.
