Les organismes de formation professionnelle privés à but lucratif vont connaître une décroissance de l’ordre de 2 % du marché en 2012. C’est ce que vient d’annoncer l’institut Xerfi Précepta, à la suite d’une étude menée auprès de 490 prestataires de ce type ayant réalisé en 2010 un chiffre d’affaires de 904 millions d’euros.

Selon la Dares, ces prestataires représentent 34 % des acteurs du marché principal, 39 % de son chiffre d’affaires et 37 % des heures stagiaires. Ils perçoivent 55 % des fonds des entreprises et 44 % des fonds des Opca.

Fini, les belles années 1999-2008 à 6,4 % de croissance moyenne par an (selon une étude de Xerfi Précepta de septembre 2009). Le retournement est intervenu en 2009, où la croissance s’est établie à + 1,4 % et à 3,9 % en 2010. Et 2011 « devrait s’achever sur une augmentation comprise entre 1,5 % et 2,5 %. Les effets bénéfiques de la réforme de 2004 – institution du DIF, augmentation du taux de contribution obligatoire – ont disparu. La profession est confrontée à une conjoncture économique dégradée qui laisse peu d’espoir quant à une reprise à court terme ».

Xerfi Précepta conseille à ces prestataires de « construire une offre multimodale efficace: présentiel, e-learning, social learning, classes virtuelles… », de « passer d’une logique B to B à une logique B to B to C, en raison de la responsabilisation croissante des individus vis-à-vis de la formation » et « d’investir dans la marque, car l’absence de marque tend à porter la compétition sur le terrain des prix ».