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Enquête

« UN SERVICE QUI N’EXISTE NULLE PART AILLEURS »

Enquête | publié le : 24.01.2012 | E. F.

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« UN SERVICE QUI N’EXISTE NULLE PART AILLEURS »

Crédit photo E. F.

Deux entreprises lyonnaises adhérentes à Métallurgie rodhanienne, l’UIMM du Rhône, utilisent leur syndicat comme un prestataire de conseil.

Un lobby riche, puissant et ancien, une expertise pour les négociations interprofessionnelles, des dizaines de mandats dans les organismes paritaires, une “affaire” en 2008… L’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) est tout cela, mais aussi un réseau de 13 chambres syndicales professionnelles et de 78 chambres territoriales, des dizaines de centres de formation et 750 experts au service des entreprises adhérentes.

Retour d’expérience

L’adhésion se fait auprès de la chambre syndicale locale qui, en échange de la cotisation, met à disposition des services dans le domaine social. « La chambre syndicale me propose notamment d’assister à des retours d’expérience, un service qui n’existe nulle part ailleurs », explique Bernard Jacquin, directeur des ressources humaines et des affaires juridiques de Montabert SAS, une entreprise lyonnaise de 350 salariés qui conçoit et fabrique des équipements hydrauliques de démolition et de forage. Créée en 1921, elle est adhérente de Métallurgie rodhanienne, l’UIMM du Rhône, depuis les années 1940. Ces retours d’expérience prennent la forme de réunions de DRH du secteur sur un thème donné.

C’est également ce service qu’apprécie le plus Virgine Le Franc, RRH de Thermi-Lyon (traitement thermique et revêtement sous-vide, 220 salariés), adhérent à la même chambre syndicale : « Ce qui pousse les entreprises à adhérer, c’est la possibilité de rencontrer des gens confrontés aux mêmes problèmes. Quand on travaille dans une PME, cela permet de ne pas être isolé. »

Outre ces retours d’expérience, Métallurgie rodhanienne propose du conseil juridique (en général par téléphone) et de la formation en droit social, une bourse à l’emploi et du conseil en matière d’hygiène et de sécurité, également très utilisé.

Bernard Jacquin et Virgine Le Franc se déclarent satisfaits de leur syndicat, qu’ils utilisent uniquement comme fournisseur de services. Ils n’en attendent en effet aucun mandat dans une instance paritaire, ni qu’il prenne une position sur des sujets politiques. Ils ne ressentent ni l’un ni l’autre le besoin d’adhérer à une organisation professionnelle comme la CGPME, l’ANDRH ou le CJD.

Un structure importante

« Pourquoi adhérerais-je à la CGPME locale qui est une structure légère, alors que j’ai l’UIMM ? » s’interroge Bernard Jacquin. Il précise en revanche que, pour les questions relatives au métier, il faut aller voir la Fédération des industries mécaniques.

Les prestations de Métallurgie rodhanienne sont entièrement comprises dans la cotisation que verse chaque année l’entreprise, mais dont ni Bernard Jacquin ni Virgine Le Franc ne connaissent le montant. « Je ne sais pas combien cela coûte et ce n’est pas la question puisque la prestation n’existe pas ailleurs, explique le premier. Si, en revanche, je n’y trouvais pas mon compte, alors la question de la désadhésion se poserait. »

Auteur

  • E. F.