L’expertise des chambres syndicales locales est la marque de fabrique de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) et son principal attrait pour les entreprises. À tel point que l’UIMM accueille même des « entreprises associées », qui ne sont pas de la métallurgie mais adhèrent pour bénéficier d’une expertise juridique pointue.
Le service aux adhérents est officiellement devenu la priorité de l’UIMM nationale depuis que Jean-François Pilliard est arrivé au poste de délégué général en 2008, en pleine “affaire”. Cependant, selon ce dernier, il n’y a pas de corrélation entre cette nouvelle ligne et les révélations sur des retraits d’argent en liquide à l’usage encore mal défini, mais dont il est certain qu’ils ne bénéficiaient pas seulement aux adhérents de l’UIMM. « Pendant longtemps, le monde patronal a vécu d’adhésions fondées sur l’engagement, cela ne suffit plus », fait valoir Jean-François Pilliard, ex-DRH de Schneider Electric.
Quoi qu’il en soit, l’UIMM a tenu une convention portant sur l’offre de service en mars 2010, après avoir sondé les besoins des entreprises industrielles et, en 2011, elle a développé des questionnaires de satisfaction auprès de ses adhérents. « Une révolution », selon Jean-François Pilliard. Il est notamment ressortit de cette convention que « beaucoup [d’adhérents de l’UIMM] tendent à passer d’une démarche de militants à une logique de clients ». Le document de synthèse propose plusieurs pistes pour « répondre aux besoins sociaux émergents » des PMI, qui constituent l’immense majorité des adhérents : assistance au recrutement et au reclassement, aide à la GPEC pour les entreprises sous-traitantes, développement de services RH partagés.
Selon Jean-François Pilliard, il faudra attendre 2013, voire 2015, pour évaluer les résultats de cette politique. « Dans cette période difficile, nous sommes parvenus à stabiliser le nombre de nos adhérents », estime-t-il cependant. Il revendique 15 000 “établissements” adhérents à l’UIMM dans un secteur qui en compte 45 000, soit un taux d’adhésion de 33 % (mais 80 % des effectifs de la branche). Jean-François Pilliard précise en outre que « le financement des services provient essentiellement des cotisations et, de manière plus limitée, des structures de type société de services ».
Le produit des « réserves patrimoniales », c’est-à-dire l’argent d’une caisse de grève découverte en 2008 dans la foulée des retraits d’argent liquide, permet de financer 6 programmes au service des entreprises industrielles adhérentes, dont principalement 2 fonds pour l’insertion et pour l’innovation.
• 33 % des établissements de la branche.
source : UIMM.
