En 2010, le chiffre d’affaires des 395 adhérents de la Fédération de la formation professionnelle (FFP) s’est élevé à 1,294 milliard d’euros (+ 4,5 % par rapport à 2009 ; 3,3 millions en moyenne par adhérent), a annoncé la semaine dernière la 14^e enquête annuelle de l’Observatoire économique de la FFP*. L’estimation de croissance pour 2011 est de 0,2 % (1,297 milliard d’euros pour 495 adhérents). En 2012, une reprise devrait s’amorcer (+ 1,2 %, soit un prévisionnel de plus de 1,3 milliard d’euros).

En 2011, 3 marchés principaux ressortent : le management des hommes-développement personnel, la GRH et les formations “métiers”. À l’inverse, l’accompagnement de projets professionnels, les bilans de compétences, l’aide à l’orientation, les formations générales et celles liées à l’insertion sont en baisse en raison de la réduction des financements publics.

Malgré ce bilan plutôt positif, la FFP s’alarme d’une nouveauté : le regain de concurrence des prestataires de formation publics et parapublics. « Après un décrochage en 2009, en raison de la crise notamment, les organismes consulaires, l’Afpa, les Greta, les universités – fortement encouragées par les pouvoirs publics à davantage se rapprocher des entreprises – se sont positionnés avec succès en 2010 sur le même marché que les prestataires privés », assurent Sylvie Petitjean et Christophe Quesne, administrateurs de la FFP et coprésidents de son Observatoire.

Ainsi, 38 % des adhérents de la FFP disent que des organismes consulaires « se sont positionnés avec succès » sur leur marché (soit une hausse de 14 points par rapport à 2009). Viennent ensuite les Greta (37 % contre 31 % l’année précédente), l’Afpa (34 % contre 28 %), les universités (22 % contre 15 %). Le Cnam, lui, serait en recul (12 % contre 18 %).