Pour la première fois depuis deux ans, les cadres sont moins optimistes pour leur avenir professionnel (voir graphique). Cette inquiétude croît avec l’âge, révèle le baromètre semestriel de l’Apec, réalisé en décembre auprès de 1 000 cadres et publié le 18 janvier. Les deux tiers d’entre eux jugent la situation macroéconomique très préoccupante, 82 % pensent qu’elle va se dégrader en 2012 par rapport à 2011, et 70 % qu’elle est plus grave qu’en 2008-2009. Idem pour la situation de l’emploi. Ils sont moins nombreux qu’avant à penser que le marché de l’emploi est plus favorable pour les cadres et 59 % estiment que le pouvoir d’achat de leur foyer va diminuer.

Cela se traduit notamment par de plus faibles perspectives de mobilité externe (31 %) en 2012, et une stratégie de prudence. La part des cadres qui anticipent une dégradation de leurs conditions de travail (43 %) a augmenté de 12 points en un an et les plus inquiets sont ceux qui travaillent dans la banque et l’assurance.

Ces craintes ne semblent pourtant pas avoir d’impact sur la satisfaction personnelle, plus élevée qu’il y a six mois : 74 % des cadres se disent satisfaits de l’intérêt de leur travail, mais 38 % seulement de la politique RH de l’entreprise, point faible de la satisfaction au travail. Paradoxalement, les cadres sont assez confiants dans la situation de leur entreprise et sont plus nombreux à prévoir une hausse du chiffre d’affaires par rapport à 2011, plutôt qu’une baisse.