Depuis le 1^er janvier, les 30 000 salariés d’Areva disposent d’un régime unique de frais de santé et de prévoyance et les adhésions concernent d’ores et déjà près de 85 % des salariés. « Un travail de bénédictin a été réalisé », observe Philippe Vivien, DRH groupe.

Dès l’été 2010, en effet, un groupe de travail paritaire avait commencé à analyser la vingtaine de régimes existants, chacun géré de façon différente, pour aboutir, en septembre 2011, à un accord paraphé par tous les syndicats. « Ils ont su faire prévaloir l’intérêt général », remarque le DRH. Ce que souligne aussi Jean-Pierre Bachmann, coordinateur CFDT, pour qui le nouveau régime « harmonise des situations disparates et inégalitaires, mais ne pouvait pas être la somme des dispositions les plus favorables des différents régimes. »

L’accord prévoit un plancher de prise en charge des cotisations par l’employeur fixé à 55 % minimum pour la santé et à 65 % pour la prévoyance. Il sécurise aussi le dispositif par la mutualisation des risques.

Parmi les autres points forts de cet accord, Philippe Vivien met en avant « la fin de la différenciation entre les cadres et les non-cadres, le principe d’un régime familial, indispensable dans un groupe où le parcours professionnel des salariés s’inscrit dans la durée, et une solidarité intergénérationnelle en faveur des retraités par le biais d’une cotisation salariale de 0,12 % ».

Comme toutes les grandes entreprises, Areva compte sur « l’effet taille » produit par ce régime unique pour négocier des tarifs plus avantageux avec ses prestataires et maîtriser les coûts. Elle a également prévu un partenariat avec le réseau Santéclair, qui permet entre autres aux salariés d’être remboursés à 100 % sur leurs verres optiques s’ils passent par ce réseau.

Du côté des prestataires, les grands gagnants de l’appel d’offres sont Malakoff Médéric, Humanis et Axa. La CFDT regrette, de son côté, que la mutualité en ait été écartée. Un équilibre entre assureur, mutuelle et institution de prévoyance aurait eu sa préférence.