Selon une étude publiée le 6 janvier par Pôle emploi et la Dares, l’opérateur public obtient de meilleurs résultats que les opérateurs privés de placement (OPP) dans l’accompagnement des demandeurs d’emploi « en difficulté d’insertion ». Huit mois après leur prise en charge, 43 % des personnes suivies par Pôle emploi avaient retrouvé un travail, contre 38 % pour celles accompagnées par un OPP. De même, la proportion d’emploi durable (CDI et CDD de plus de six mois) était supérieure pour Pôle emploi : 58 %, contre 52 % pour ses sous-traitants.
Ces écarts se réduisent néanmoins si l’on pondère les résultats par la prise en compte des caractéristiques individuelles des demandeurs et leur éloignement de l’emploi (âge, qualification…).
Dans un entretien au Fil Afp Liaisons sociales, Pierre Ferracci, président du groupe Alpha (maison mère de la Sodie), souligne, quant à lui, les difficultés « d’approvisionnement » de la part de Pôle emploi auxquelles ont dû faire face les OPP.
Quel que soit l’opérateur, les emplois retrouvés sont à 32 % en CDI, à 41 % en CDD et à 20 % en intérim. Avant leur entrée au chômage, 54 % des personnes accompagnées étaient en CDI. Le nouvel emploi est plus souvent à temps partiel qu’auparavant. La moitié des demandeurs d’emploi reclassés perçoivent un salaire inférieur à celui qu’ils touchaient à leur poste précédent.