Paraphé par les trois syndicats représentatifs de l’entreprise (CGT, CFDT, CFE-CGC), le 20 décembre, le premier accord en faveur de l’égalité professionnelle et de la diversité du producteur de champagne Moët & Chandon (LVMH) s’est donné pour mission principale de relever un taux de féminisation particulièrement faible. « Seuls 29 % des 1 300 salariés de l’établissement et 7 % des ouvriers de production sont des femmes, relève Bruno Bression, le secrétaire CGT du comité d’établissement. Quant au comité de direction, il est exclusivement masculin. »

Afin de corriger ces déséquilibres, le nouvel accord, conclu pour trois ans, consacre la priorité donnée, à compétences égales, aux candidatures féminines. Il s’engage à aménager les locaux, notamment les vestiaires, et l’ergonomie des postes requérant des aptitudes physiques particulières. Il instaure aussi un entretien de retour de congé maternité ou parental et améliore la rémunération (portée à 75 % du salaire) des salariés en congé de présence parentale ou de solidarité familiale.

Des actions en faveur de la diversité sont également envisagées, afin notamment de promouvoir l’accès à l’emploi des personnes défavorisées pour des raisons sociales, ethniques ou culturelles.

« Premier employeur d’Épernay, dans la Marne, Moët & Chandon se refuse à être un îlot de prospérité indifférent aux difficultés de son environnement », souligne Bruno Bression.