Rendez-vous incontournable, moment d’échange privilégié… L’entretien annuel d’évaluation est un exercice obligé, dont personne ne remet en cause l’intérêt, mais qui suscite toujours beaucoup de stress, aussi bien côté salariés que côté managers. Ce tête à tête n’est pas une rencontre spontanée ni anodine : l’entretien se prépare en amont.

Et heureusement… Surtout lorsqu’il s’agit d’aborder ensemble ce qui dysfonctionne dans le travail. Pour le manager ou le managé, clarifier son propos, objectiver les remarques ne va pas de soi. C’est un exercice complexe auquel ils n’ont pas toujours été formés. Alors, quand dans certaines entreprises, le manager est censé apprécier « le courage », « l’intégrité », « l’éthique » d’un collaborateur, on peut se demander sur quoi il s’appuiera pour rester le plus objectif possible. Lui aura-t-on fourni le lexique ad hoc ? Quels sens donner à ces critères ? Et par ailleurs, apportent-ils des informations pertinentes sur la performance au travail ? Rien n’est moins sûr et ce flou risque à la fois de décourager nombre de managers et de rendre les évalués méfiants, voire hostiles. Ces critères d’évaluation, portés devant les tribunaux par les syndicats, n’ont d’ailleurs pas convaincu de leur utilité pour faire progresser l’entreprise. Revenir à plus de simplicité et évaluer le travail réel pourrait se révéler bien plus efficace pour mieux travailler ensemble.