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SEAFRANCE, DERNIER ÉPISODE ?

Actualités | publié le : 10.01.2012 | STÉPHANIE MAURICE

Un projet de Scop peu viable et des doutes sur les pratiques de la CFDT de SeaFrance ont jeté le discrédit sur le syndicat de la compagnie.

A quelques heures de l’échéance du dépôt des dossiers au tribunal de commerce de Paris, fixée le 6 janvier au soir, la CFDT SeaFrance n’avait pas trouvé de solution pour financer son projet de Scop. Au moment où nous bouclons, c’est la liquidation qui semble donc se profiler pour la compagnie maritime. Pourtant, en début de semaine, le président de la République s’était porté au secours du Syndicat maritime nord. Sa proposition : après liquidation judiciaire de la société, les salariés auraient reçu une indemnité exceptionnelle de 60 000 euros, qu’ils auraient pu ensuite reverser dans la Scop.

Des doutes partagés

La CFDT Seafrance a décliné l’offre pour « insécurité juridique ». De plus, si plus de 500 salariés avaient pris des parts dans la Scop, rien ne dit qu’ils y auraient investi leurs indemnités. Le 6 janvier après-midi, un collectif de salariés non syndiqués espérait relancer l’intérêt pour une reprise de Louis Dreyfus Armateurs et du groupe danois DFDS, qui avaient reçu en décembre une fin de non-recevoir de la part de la CFDT SeaFrance.

Celle-ci s’est retrouvée vertement mise en cause au fil des jours. Le ministre des Transports, Thierry Mariani, se demandant « si la volonté de sauver les emplois est réelle des deux côtés ».

Un doute partagé par la CFDT nationale et régionale, qui s’est affirmée, dans un communiqué publié le 5 janvier, « en désaccord avec les leaders CFDT de SeaFrance qui n’ont pas voulu examiner d’autres projets » que le leur. Et de poursuivre : « Aux difficultés économiques et sociales s’ajoutent des soupçons sur des pratiques obscures et frauduleuses de [ces] responsables. »

Avenir sombre

L’avenir des 880 salariés de SeaFrance s’assombrit et les promesses de reclassement faites par la SNCF ne devraient pas y changer grand-chose : lors des derniers PSE, seuls 13 salariés sur 413 avaient pu retrouver un poste au sein de la maison mère (lire Entreprise & Carrières n° 1073).

Auteur

  • STÉPHANIE MAURICE