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LES PISCINES WATERAIR VEULENT BAIGNER DANS LE BIEN-ÊTRE

Pratiques | publié le : 20.12.2011 | CHRISTIAN ROBISCHON

La PME alsacienne Piscines Waterair a mis à profit le fort ralentissement dû à la crise de 2008 pour mesurer son climat social.

Célébrations, autonomie responsable, rémunération : Piscines Waterair désigne avec ces termes les trois chantiers qu’il ouvre en cette fin d’année à la suite du baromètre social qu’il s’est commandé. L’entreprise transforme en opportunité la crise ressentie à partir de 2008, qui a fait diminuer les effectifs d’une centaine de personnes, sans PSE. « La conjoncture a donné l’occasion de poser les valises : au terme de plusieurs années de forte croissance, qu’en était-il de l’organisation RH et de l’épanouissement personnel ? » souligne la RRH Sophie Hessenauer.

Fin 2010, le fabricant et vendeur de piscines choisit le questionnaire anonyme en 59 points de Great Place to Work. Il estime en effet que ses thèmes directeurs (conditions et ambiance de travail, reconnaissance, communication interne…) sont bien en phase avec son profil de PME (330 salariés) d’origine familiale, implantée en zones rurales – elle siège à Seppois-le-Bas, en Alsace, et compte une autre unité de production à Damazan, dans les Landes –, aux effectifs dominés par la tranche 36-45 ans et à forte proportion (un quart) de commerciaux.

Confiance et satisfaction

Les réponses sont dans l’ensemble conformes aux prévisions de la direction. Les salariés expriment leur confiance dans le top management et sa capacité à piloter le navire. Ils apprécient le cadre et les conditions de travail. Très peu de demandes sont exprimées sur la formation, à laquelle Waterair consacre déjà 3 % de sa masse salariale. Le sentiment d’appartenance apparaît comme une bonne surprise ; Sophie Hessenauer relève : « Il est homogène, alors que nous nous attendions à des différences selon le degré d’éloignement géographique du siège. »

Trois axes d’amélioration

Autre sujet de satisfaction, le taux de réponse de 87 %, supérieur à la moyenne de 60 % des baromètres Great Place to Work selon l’entreprise. « Le caractère anonyme a favorisé l’adhésion et la franchise des réponses. Les salariés ont saisi la perche tendue par la direction », observent Didier Freyburger et Philippe Verduzzo, le délégué et le secrétaire du CE, tous deux CFTC, unique syndicat représenté. Au final, Waterair se classe 14e au palmarès national 2011 des entreprises de moins de 500 salariés “où il fait bon vivre” (Best Workplaces), établi à partir du baromètre.

Les trois axes d’amélioration vont être étudiés à partir de cette fin d’année par autant de groupes de travail distincts associant direction et collaborateurs volontaires, de façon à installer l’essentiel des mesures tangibles d’ici à novembre 2012, et mesurer alors l’évolution de la perception lors d’une nouvelle édition du baromètre.

Le groupe “rémunérations” devra objectiver ce sujet grâce à une grille précise des compétences et à une comparaison avec d’autres entreprises. Une seconde équipe est chargée d’inventer une manifestation festive qui sorte du cadre de la remise des médailles du travail.

Enfin, l’autonomie responsable, c’est-à-dire une plus grande délégation de tâches jusqu’à la base, forme le chantier le plus complexe, qui sera lancé début 2012. Il supposera, pour commencer, de redéfinir les attributions respectives de chacun des 15 membres du comité exécutif afin de pouvoir les décliner en cascade aux niveaux hiérarchiques inférieurs, jusqu’à donner un périmètre précis d’intervention aux managers n + 1. « C’est un effet typique de la croissance : nous n’avons pas pris le temps de refondre en parallèle l’organigramme, ce qui crée des doublons d’un côté, des zones blanches de l’autre », estime Sophie Hessenauer.

Les représentants du personnel saluent positivement l’initiative du baromètre et la manière dont la direction réagit à ses conclusions. Didier Freyburger attend le « retour à l’état d’esprit familial d’origine, qui s’est un peu perdu ». Philippe Verduzzo note de premières évolutions : « La direction prend l’avis du CE sur les questions RH. Sur les augmentations salariales, elle est également davantage à l’écoute. »

Auteur

  • CHRISTIAN ROBISCHON