L’Association pour la formation professionnelle des adultes (Afpa) prône « une triple révolution : économique, pédagogique et culturelle » de la formation dans un livre blanc intitulé “Quelle formation demain ?”, rendu public le 15 décembre*.

Parce que « la formation professionnelle est un projet de société à part entière », selon le mot de Philippe Caïla, directeur de l’association, l’Afpa propose plusieurs pistes, comme « aller vers un statut de l’actif », qui garantirait un droit à la formation indépendant de la situation de l’individu ; « institutionnaliser l’évaluation des formations » ; « mettre en place un droit universel à la formation professionnelle inversement proportionnel au niveau de formation initiale » ; et « articuler de manière plus étroite les démarches de GPEC et de formation », en faisant du plan de formation un enjeu de la négociation triennale au sein des entreprises de plus de 300 salariés. Autant de pistes pour « penser la formation autrement ».

Cette révolution doit d’abord consister à « redonner à la formation professionnelle le souffle du collectif et de l’humain, alors que nous n’avons cessé de la réduire à des dispositifs réglementaires ou comptables », déclare le président de l’Afpa, Jean-Luc Vergne. De septembre 2010 à novembre 2011, ont été auditionnés des formateurs de l’Afpa, des stagiaires, des experts de la formation mais aussi des économistes, des neuroscientifiques, des paléoanthropologues, pour appréhender la formation dans toutes ses dimensions.