À la RATP, un protocole vient renforcer le dispositif concernant les risques psychosociaux.
Le 9 décembre, la RATP a signé avec trois syndicats (CFE-CGC, FO, Unsa), représentant 41 % des salariés, un protocole de prévention des risques psychosociaux (RPS), mettant fin à plus d’un an de négociations. « Ce texte est un document de politique d’entreprise qui pose un fil rouge pour toutes les décisions qui seront prises à l’avenir », précise Paul Pény, directeur du département gestion et innovation sociales.
L’accord renforce et poursuit les actions déjà menées, comme la cellule de soutien des salariés 24 h/24, créée en 2000 via l’Institut d’accompagnement psychologique et de ressources (IAPR). « La nouveauté réside dans l’accent mis sur le développement de la prévention primaire », indique Paul Pény, qui s’attaque aux facteurs de mal-être au travail.
Le texte aborde l’impact des mutations de l’entreprise en termes de RPS, en proposant une méthodologie en trois temps : expliquer et faire comprendre la nécessité des projets d’évolution, évaluer puis suivre leur impact notamment sur les situations individuelles, afin de permettre un retour d’expérience. Autre élément à retenir, une liste d’indicateurs permettant d’évaluer les situations et actions de prévention, comme l’absentéisme ou le nombre de tentatives de suicides.
Défini comme « évolutif », le texte donnera lieu à d’autres échanges entre direction et syndicats début 2012, afin de préciser notamment le rôle de ces indicateurs. « L’un de nos objectifs est de les intégrer dans l’évaluation des pratiques managériales », indique Paul Pény.
La CGT, non-signataire, s’inquiète pour sa part du rôle attribué aux managers : « Il leur faut à la fois expliquer les plans de performance et en gérer les effets collatéraux », indique Didier Ecolasse, DSC. Les non-signataires ne devraient pas faire opposition au texte.