logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Enquête

HANVOL NE FAIT PAS LE PLEIN DE CANDIDATS

Enquête | publié le : 13.12.2011 | L. G.

Chargée d’aider au recrutement de personnes en situation de handicap dans les métiers de l’industrie aéronautique et spatiale, l’association n’a pas pu répondre à toutes les offres des entreprises.

Le 5 octobre dernier, au palais de l’Élysée, Nicolas Sarkozy a remis le prix Pepite (Prix européen pour l’insertion des travailleurs extraordinaires) à l’association Hanvol pour son engagement en faveur de la formation et de l’insertion de personnes handicapées. Pourtant, en septembre, alors que 50 postes étaient offerts par les entreprises, seuls 15 étaient pourvus. Depuis, l’association Hanvol* est toujours en recherche active de candidats en situation de handicap, jeunes ou adultes en reconversion professionnelle, motivés par les métiers industriels et intéressés par une formation en alternance (contrat d’apprentissage ou de professionnalisation) préparant à des métiers de l’industrie aéronautique et spatiale (opérateurs, techniciens et ingénieurs). Elle lancera une nouvelle campagne de communication et de recrutement en janvier prochain.

Le processus sera le même : présélection, avec l’aide d’un cabinet de recrutement spécialisé, des personnes motivées capables de s’engager dans une formation par alternance et de réussir leur insertion professionnelle ; préformation de dix semaines dispensée par l’Afpa avec intervention d’Airemploi Espace Orientation et du CFA des métiers de l’aérien. Objectif : la construction d’un projet professionnel avec le candidat (visites d’entreprises et de centres de formation, bilan de compétences, remise à niveau) ; puis la présentation aux entreprises pour entretien de recrutement en vue de la signature d’un contrat d’apprentissage entre l’entreprise, le candidat et un centre de formation.

L’association Hanvol a été créée en mars 2010 à l’initiative du Gifas, groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales, et de 6 entreprises (Astrium SAS, Dassault Aviation, Goodrich, MBDA, Safran et Thales) avec le soutien de l’Agefiph.

Claude Legras, délégué d’Hanvol, reconnaît que cette « jeune association obtient des résultats encourageants, car les apprentis se sont bien insérés dans les équipes. Cela dit, nous n’avons pas assez de candidats ; et nous devons nous faire connaître des personnes handicapées et de tous les acteurs qui œuvrent en faveur de leur insertion professionnelle ».

Peu de qualifications élevées

Un point de vue partagé par Gilles Diet, responsable mission handicap d’Astrium SAS : « Hanvol connaît ses premiers succès reconnus par le prix Pepite, mais il existe de nombreux freins à l’insertion professionnelle des personnes handicapées : elles sont très peu formées et rares sont celles qui ont des qualifications élevées. » C’est aussi l’opinion de Chantal Berton, DRH de l’établissement de Dassault Aviation à Saint-Cloud (92) : « La démarche de l’association Hanvol favorise la formation à nos métiers de l’aéronautique pour élargir les possibilités de recrutement, car nous recevons peu de candidatures de personnes handicapées répondant à nos besoins, que ce soit en bureau d’études comme en site de production. »

Hanvol continue son travail avec comme parti pris de mener tous les candidats vers des diplômes supérieurs à ceux qu’ils détenaient initialement : de CAP-BEP vers des bacs pro, des bacs vers des bacs + 2.

* <www.hanvol-insertion.aero>

Auteur

  • L. G.