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LE SNB/CFE-CGC ALERTE SUR LE STRESS DANS LE SECTEUR BANCAIRE

Actualités | publié le : 06.12.2011 | AURORE DOHY

Selon l’enquête menée par le syndicat, près de 8 salariés sur 10 estiment faire face à une charge de travail excessive et souffrir de la pression liée au respect des procédures.

Alors que la BNP et la Société générale viennent d’annoncer plusieurs centaines de suppressions de postes en France, le SNB/CFE-CGC a rendu publics, le 1er décembre, les résultats de son enquête sur les risques psychosociaux (RPS). Conduite cet été auprès de ses 18 000 adhérents (3 000 répondants au final) et élaborée sur la base des travaux du collège d’expertise de l’Insee, l’enquête fait état d’une situation très dégradée. « Le secteur bancaire paie aujourd’hui plus de dix ans d’industrialisation de ses activités sur des modèles en vigueur dans l’industrie métallurgique, indique Régis Dos Santos, président du syndicat. Les conséquences sur les conditions de travail et la santé de la pression exercée par les procédures – un quart d’heure pour traiter un dossier de prêt et pas une minute de plus – sont dramatiques. »

Contrôle hiérarchique

Ainsi, plus de 8 salariés sur 10 estiment faire face à une quantité excessive de travail (76,8 %) et déplorent un rythme imposé par les procédures et les normes de production (76,5 %). Presqu’aussi nombreux (68,3 %) sont ceux qui souffrent de la pression exercée par les contrôles de leur hiérarchie. Plus des trois quarts également (76,3 %) reconnaissent « devoir cacher leurs émotions » au travail et plus de la moitié (57,6 %) être contraints à « faire des choses qu’ils désapprouvent ».

Parallèlement, le SNB/CFE-CGC a étudié plus d’une centaine de documents « remontés du terrain » : accords de prévention des RPS, expertises CHSCT, documents uniques.

Sont notamment pointées du doigt la non-conformité des documents uniques à la circulaire de 2002 sur l’évaluation des RPS ou encore l’écrasante responsabilité conférée par certains accords aux managers, « premiers acteurs de la prévention sur le terrain ».

Plusieurs pistes d’action sont désormais évoquées par le syndicat, qui a notamment conçu une formation de quatre jours à destination de ses adhérents membres de CHSCT (plus de 1 000 personnes). « Nous souhaitons qu’ils soient à l’avenir aussi compétents sur l’évaluation des RPS qu’ils le sont aujourd’hui sur la conformité aux normes incendie ou sécurité », relève Régis Dos Santos. Il entend également exercer une action de lobbying visant à réformer l’organisation des CHSCT : « Une entreprise comme LCL compte 11 CE et un CCE mais une centaine de CHSCT répartis sur l’ensemble du territoire. Une prévention des RPS digne de ce nom rend désormais indispensable l’instauration d’une structure centrale dans les entreprises. »

Auteur

  • AURORE DOHY