Syndicats et direction de l’usine General Motors de Strasbourg devaient se réunir ce 6 décembre pour examiner les conditions de rémunération des quelque 800 salariés (sur 1 000) qui pourraient être touchés par le chômage partiel. « Nous voulons le maintien de la rémunération à 100 %, ce n’est pas acceptable que des salariés qui gagnent 1 500 euros par mois perdent 300 ou 400 euros sur leur salaire », s’insurge Malek Kirouane, élu CGT au CE.

Sur les 39 jours de chômage partiel annoncés au cours du premier semestre 2012, 25 seraient en effet répartis sur les trois premiers mois. Et la loi oblige l’employeur à garantir 60 % du salaire horaire brut.

La CGT est d’autant plus remontée que le syndicat avait bataillé, à l’été 2010, contre la négociation d’un accord de sauvegarde de l’emploi, finalement avalisé par référendum. Les salariés avaient alors accepté de perdre 6 jours de RTT par an, leur intéressement jusqu’en 2013, et d’observer un gel des salaires sur deux ans. En échange, GM reprenait l’usine de fabrication de boîtes de vitesses, alors en liquidation, en s’engageant à ne pas licencier pendant trois ans.

« Les salariés ne comprennent pas pourquoi on leur a retiré des jours de RTT pour finalement leur annoncer des jours chômés », relève Jean-Marc Ruhland, délégué CFDT. Alors qu’une nouvelle production doit être lancée aux alentours de 2014-2015, les syndicats dénoncent le fait que la maison mère n’ait pas garanti suffisamment de volumes de production dans la période transitoire. « Le chômage partiel, c’est le dernier rempart avant le PSE », s’inquiète le délégué CFDT.