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Éditorial

Chers équilibres

Éditorial | publié le : 29.11.2011 | Guillaume Le Nagard

Le double rétropédalage du gouvernement, sur le calcul moins favorable des indemnités journalières (IJ) pour maladie puis sur un quatrième jour de carence, indique combien les arbitrages sont sensibles en matière de santé, surtout en période électorale. La question qui se pose est toute simple : qui va payer ?

Avec une réduction des IJ, le mistigri serait revenu aux employeurs tenus de garantir un maintien de salaire, et aux salariés, directement ou après majoration des primes des contrats de prévoyance complémentaire, dont les prestations prévoient en général un pourcentage du salaire brut sous déduction des IJ.

Un jour de carence aurait pesé essentiellement sur les quelque 35 % de salariés non couverts par leur convention collective et, dans le cas inverse, sur les employeurs qui garantissent directement ce risque et qui pouvaient s’agacer de payer un quatrième jour de salaire à un collaborateur bloqué au lit. Pierre Méhaignerie, mandaté en urgence pour trouver les 200 millions d’euros espérés par le gouvernement, a donc quelques jours pour livrer un travail de dentellière. Outre la journée de carence imposée aux fonctionnaires, la piste évoquée désormais introduirait une mesure de progressivité, avec une diminution des IJ pour les seuls salaires au-delà de deux fois le smic. Soit pour la vaste catégorie des cadres surmenés ?

Auteur

  • Guillaume Le Nagard