Annoncés initialement en baisse, les moyens affectés aux contrats aidés ont été revus à la hausse en cours d’année 2010 dans le cadre du plan “Rebond pour l’emploi”. Un coup de pouce qui s’est traduit, selon une étude* de la Dares publiée le 23 novembre, par une augmentation de 3 % du nombre de contrats entre 2009 et 2010. L’année dernière, 520 000 contrats aidés ont été signés, dont 489 000 contrats uniques d’insertion (CUI), dispositif qui s’est substitué aux anciens contrats issus de la loi de cohésion sociale de 2005. La mise en place de ce CUI aurait d’ailleurs eu un impact sur les intentions d’accompagnement et de formations déclarées par les employeurs dans les conventions d’embauche, en hausse. Un progrès nécessaire, si l’on en croit le constat récemment établi par la Cour des comptes, qui fustigeait dans un rapport remis le 8 novembre (lire Entreprise & Carrières n° 1071) l’inflation quantitative des contrats aidés dans un contexte de lutte contre le chômage au détriment de l’accompagnement des bénéficiaires.

La part des jeunes titulaires d’un contrat aidé a également augmenté en 2010, de 45 % à 48 %, autre effet du plan “Rebond pour l’emploi”, qui ciblait notamment l’emploi des jeunes. « Comme en 2009, cette progression s’est faite au détriment des seniors », fait remarquer l’étude. 15 % d’entre eux seulement bénéficiaient d’un contrat aidé en 2010, contre 19 % en 2009 et 28 % en 2008.