Signe d’un certain apaisement à France Télécom-Orange, les syndicats réformistes progressent fortement, tandis que les contestataires perdent en audience.
Les premières élections professionnelles soumises aux nouvelles règles de représentativité à France Télécom-Orange ont été marquées par un fort recul de la CGT et de SUD et par une importante progression de la CFE-CGC.
Le scrutin du 22 novembre, auquel ont participé 74 % des 100 000 salariés de l’opérateur, a placé en tête la CGT (22,7 %), devant la CFDT (21,8 %) ; SUD (18,6 %) ; la CFE-CGC (14,7 %) ; FO (14 %) et la CFTC (7,8 %). La CFE-CGC, qui se présentait avec l’Unsa, connaît la plus forte progression (5 points).
Les plus grosses baisses sont enregistrées par SUD (- 3,9 points) et par la CGT (- 3,7 points). FO progresse de deux points, et la CFTC d’un point. Le syndicat chrétien perd cependant sa représentativité. La CFDT (stable), prend la deuxième place à SUD et demeure la première organisation chez les cadres.
Selon Sébastien Crozier (CFE-CGC/Unsa), « les organisations contestataires régressent, c’est très clair ». Pour autant, il estime qu’il ne faut pas y voir un soutien des salariés à la nouvelle direction, installée depuis mars 2010 avec l’apaisement pour mandat, après la vague de suicides de 2008 et les restructurations des années précédentes.
