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LE RENDEZ-VOUS DE LA FORMATION

Un médiateur pour l’Opcams

LE RENDEZ-VOUS DE LA FORMATION | Décryptage | publié le : 15.11.2011 | VALÉRIE GRASSET-MOREL

La Direction générale du travail (DGT) est appelée à la rescousse pour trouver une solution au dossier de ­l’Opcams, l’Opca de l’artisanat des métiers et des services, dont le collège patronal reste divisé sur le choix du futur Opca repreneur (lire Entreprise & Carrières n° 1068/1069). FO a convaincu la Cnams (Confédération nationale de l’artisanat des métiers et des services) de demander une médiation à la DGT pour tenter de trouver une solution au blocage qui vient de la coiffure, branche dominante de l’Opcams : le Cnec (Conseil national des entreprises de coiffure - salons sous enseigne), adhérent de la CGPME, souhaite désigner Agefos-PME, tandis que la FNC (Fédération nationale de la coiffure - salons indépendants), membre de l’UPA, via la Cnams, penche pour Opcalia.

La cohérence du champ professionnel est un des critères d’agrément prévu par le décret Opca du 22 septembre 2010. Les deux organisations patronales de la coiffure doivent donc trouver un terrain d’entente pour désigner le même Opca. Si la médiation n’aboutit pas, il est fort possible que le Cnec propose, lors de la commission mixte paritaire de la coiffure du 14 novembre, un accord à la signature désignant Agefos-PME. Se posera alors la question de son extension. « Si l’administration envisage d’étendre un tel accord, l’UPA s’y opposera. Je suis porteur de mandats pour toutes les autres branches de l’Opcams qui ont fait le choix d’Opcalia », précise Pierre Martin, président de la Cnams et vice-président de l’UPA. Pour que la démarche d’opposition soit valable, deux organisations patronales doivent s’opposer à l’extension ; le Medef pourrait se joindre à l’UPA. Cette opposition aurait pour conséquence de renvoyer les branches de l’Opcams vers l’un des deux Opca interprofessionnels. Retour à la case départ.

« Les syndicats en ont assez d’être pris en otages par les organisations d’employeurs. Il est temps qu’elles se décident », commente Stéphane Lardy, secrétaire confédéral de FO. Il est vrai qu’au-delà du dossier Opcams, c’est l’avenir de la Cnams qui se joue : « Je ne peux pas imaginer qu’à travers cette affaire on en vienne à la faire imploser, ce qui ne serait pas sans incidences sur l’UPA », remarque Pierre Martin. En attendant, l’Opcams expédie les affaires courantes dans une ambiance délétère (plus d’une vingtaine de salariés ont demandé à bénéficier du PSE) ; ne sachant pas à qui il passera le relais, l’Opcams ne peut pas s’engager sur des formations pour le début de l’année 2012.

Auteur

  • VALÉRIE GRASSET-MOREL