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ET SI LES REPRÉSENTANTS PATRONAUX ÉTAIENT ÉLUS…

Actualités | publié le : 25.10.2011 | MARTINE ROSSARD

Un rapport de la fondation Concorde préconise de fusionner les chambres consulaires et les syndicats patronaux dans une instance unique élue. La CGPME est contre.

La fondation Concorde, « think tank généraliste de la droite modérée », vient de rendre public un rapport intitulé “Renforcer la voix du monde de l’entreprise”, invitant à réformer la représentativité des organisations patronales. « Les acteurs sociaux et économiques font chaque jour le constat de l’extrême complexité de notre représentation professionnelle », dénoncent les auteurs, des chefs d’entreprise, des économistes et des membres d’organisations d’employeurs réunis autour de Michel Rousseau, professeur d’économie à Paris-Dauphine. Pour « réduire le mille-feuille patronal », ils proposent une structuration à trois étages auxquelles participeraient les branches, par ailleurs invitées à se regrouper.

Maisons des entreprises

Des “maisons des entreprises” locales ou départementales de 60 à 80 membres seraient élues à la proportionnelle. Elles prendraient en charge les missions des chambres consulaires et celles des organisations patronales. De ces “maisons” seraient issues des assemblées régionales, de 60 à 80 membres, et une assemblée générale de 700 à 800 membres dotée d’un conseil de 45 élus nationaux et d’un bureau exécutif.

Risque d’étatisation

« Comment peut-on mettre sur le même plan des instances comme les chambres de commerce et d’industrie, payées par l’impôt, et des organisations patronales payées par les cotisations des employeurs ? », s’insurge Jean-Eudes du Mesnil du Buisson, au nom de la CGPME. Cette organisation, non auditionnée par le groupe de travail, dénonce un risque « d’étatisation » de la représentation patronale.

Pour la fondation, ces élections permettraient d’établir la représentativité des organisations patronales auxquelles seules 8 % des entreprises seraient adhérentes. La CGPME conteste ce faible chiffre et préconise de s’inspirer de la loi de 2008 sur la représentativité syndicale. Seules les organisations cumulant notamment antériorité, influence et implantation géographique sur plusieurs départements pourraient se présenter à des élections nationales. Et seules les listes ayant recueilli au moins 8 % des voix seraient reconnues représentatives.

On ne sait si ce point de vue est partagé. Le rapport de la fondation, envoyé à 3 500 exemplaires à des décideurs politiques et économiques, n’a pas encore suscité beaucoup de réactions.

Auteur

  • MARTINE ROSSARD