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DIPLÔMÉS ÉTRANGERS : LA CGE MONTE AU CRÉNEAU

Actualités | publié le : 25.10.2011 | É. S.

La Conférence des grandes écoles (CGE) a déposé plus de 150 dossiers au ministère de l’Intérieur pour débloquer l’accès à l’emploi de jeunes diplômés étrangers, confrontés au durcissement de l’administration depuis une circulaire du 31 mai.

Plus de 150 dossiers de diplômés étrangers ont été déposés au ministère de l’Intérieur par la Conférence des grandes écoles le 18 octobre, afin d’obtenir pour ces jeunes, qui disposent tous d’une promesse d’embauche de la part d’une entreprise française, l’autorisation de travail nécessaire. Depuis cet été, la CGE, avec l’Association française des entreprises privées (Afep) et la Conférence des présidents d’université, alertent les ministères sur les conséquences d’une circulaire du 31 mai, qui multiplie les obstacles à la délivrance de ces autorisations.

Ces 150 dossiers sont loin de refléter l’ensemble des situations : 9 % d’entre eux concernent des diplômés d’universités, mais cela traduit surtout un défaut d’information de ces jeunes, souligne Pierre Aliphat, délégué général de la CGE : « De plus, tous les étudiants n’osent pas se montrer ou revendiquer. »

Pénuries de compétences

Un tiers des promesses d’embauche proviennent d’entreprises des télécoms, les autres relevant du conseil, de la banque ou encore du BTP. Des secteurs qui recrutent, souligne Pierre Aliphat, et sont souvent confrontés à des pénuries de compétences.

Si les grandes écoles et les universités s’inquiètent de l’effet de ces situations sur l’attractivité de l’enseignement supérieur français pour les futures élites internationales, les enjeux ne sont pas minces pour les entreprises non plus. « Cela peut avoir une incidence économique importante pour les groupes internationaux, affirme Jean-Christophe Sciberras, DRH de Rhodia. Nous avons recruté l’an dernier un jeune Chinois, diplômé en chimie de l’École des mines, que nous allons former pendant deux ou trois ans pour qu’il connaisse bien nos procédés de fabrication. Il repartira ensuite en Chine où il continuera de travailler pour nous. C’est un parcours vertueux. »

Quelques dossiers avaient déjà été déposés précédemment au ministère et des cas ont été résolus, précise Pierre Aliphat.?Mais des dizaines d’autres continuent d’affluer chaque jour auprès de la CGE.

Auteur

  • É. S.