Pepsico est numéro un, en France, des “Great place to work”, ce classement des entreprises où il fait bon travailler. C’est aujourd’hui son meilleur atout pour attirer les talents.
L’estampille Great place to work 2011 s’affiche en page d’ouverture du site Internet du distributeur de boissons et figure dans l’éditorial du directeur général. Pour Pepsico France, c’est devenu une marque, au même titre que celle de ses produits (boissons, produits apéritifs et céréales), surtout depuis qu’en 2009 l’entreprise a décroché la 1re place des entreprises de moins de 500 salariés où il fait bon travailler, puis, l’an dernier, passée à 518 personnes, la 1re place de celles de plus de 500 salariés.
La société recherche cette distinction-là depuis neuf ans. Entre-temps, elle a également concouru à Top Employeurs ; mais son nom n’apparaît pas dans les 33 entreprises distinguées en 2011. Elle a également été élue “Roi de la supply chain”.
Mais Great place to work occupe une place à part : « Dès le mois d’avril, quand le classement vient d’être annoncé, nous décidons en conseil de direction des projets à mettre en route pour nous maintenir en 1re position l’année suivante », raconte Delphine Dupuis, directrice des ressources humaines. Cette année, elle a inventé les « quarts d’heures de pause bien-être »: massages ou exercices de cohérence cardiaque toutes les semaines, conseils de nutrition et de postures au travail tous les quinze jours.
« Great place to work est devenu l’outil principal de la gestion des ressources humaines, reconnaît-elle, parce que nos salariés nous élisent. La note obtenue repose aux deux tiers sur des questionnaires confidentiels envoyés à chacun d’eux. Pour que la candidature de l’entreprise soit prise en compte, 75 % au moins des salariés doivent répondre. » Un tiers de la note dépend ensuite du dossier remis par la direction au Great Place to Work Institute.
Conserver le titre nécessite une politique de ressources humaines explicitement tournée vers les salariés. À Pepsico, cela se décline en trois volets : qualité managériale, équilibre entre vie personnelle et vie privée, convivialité au travail.
Pour la qualité de l’ambiance au travail, Pepsico France a mis en place, à la pause du midi, des heures de chant, de théâtre, d’écriture ou de dessin. L’entreprise incite par ailleurs les salariés à la pratique du sport – football, tennis, piscine – et, pour ce faire, leur propose des réservations et des entrées à prix réduits, négociées avec la mairie de Colombes (92), où l’entreprise a son siège.
« Tout cela ne coûte pas très cher, indique Delphine Dupuis. En revanche, la qualité managériale, première priorité, consomme un tiers du budget formation. » Une compétence collective administrée dans l’esprit de Great place to work : les managés reçoivent la même formation que les managers, ce qui permet aux premiers de juger les seconds.
L’effet Great place to work joue surtout pour le recrutement. Pepsico France reçoit 20000 CV par an alors qu’il a embauché 110 personnes en 2009 et 38 l’an dernier. La moitié des candidats associent Great place to work à Pepsico, indique la direction. Sa place dans le palmarès est l’une des trois premières raisons de leur candidature.
• Activité : distribution de boissons.
• Effectif : 518 salariés en France, à Colombes (92) et Hermes (80).
• Chiffre d’affaires 2010 : 60 milliards de dollars dans le monde.