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Enjeux

“SOMMES-NOUS VRAIMENT PRÊTS À CHANGER ?”

Enjeux | Livres | publié le : 18.10.2011 | PAULINE RABILLOUX

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“SOMMES-NOUS VRAIMENT PRÊTS À CHANGER ?”

Crédit photo PAULINE RABILLOUX

L’économie de la connaissance, pourtant actée par le traité de Lisbonne pour résister à la concurrence des pays émergents, semble singulièrement en panne en Europe. Ce frein est dû à la contradiction entre les nouvelles formes productives de la connaissance et les rapports de production hérités de l’ère industrielle. Pour Roger Sue, professeur à Paris-Descartes, le terme de connaissance dans “l’économie de la connaissance” se réfère à une révolution dans le rapport aux connaissances.? Celles-ci ne sont plus diffusées aux exécutants uniquement par ceux qui savent, mais s’incarnent dans les individus eux-mêmes et dans leur manière d’être en relation avec les autres.

Ce nouveau rapport à la connaissance tarde cependant à s’imposer, parce qu’il remet en cause l’une des dernières formes de hiérarchie et de classement dans les entreprises, celle du diplôme. Or, aujourd’hui, ce sont les trajectoires personnelles dans leur diversité au travail et hors travail qui deviennent le déterminant prépondérant de la performance. Cette remise en cause des structures pyramidales de l’entreprise s’accompagne de profondes mutations du sens du travail, celui-ci ne consistant plus tant dans l’exécution de tâches que dans la production de nouvelles pratiques, mobilisant des compétences qui doivent constamment évoluer à mesure qu’elles se déploient. Cette créativité attendue de chacun ne peut pas être décrétée mais doit plutôt être encouragée. Cela devrait conduire à revoir de fond en comble la manière de produire et d’évaluer les compétences, ainsi que la manière d’animer les équipes et, plus généralement, la vie sociale.

Sommes-nous vraiment prêts à changer ?

Roger Sue, éditions Les Liens qui Libèrent,

250 pages, 19 euros.

Auteur

  • PAULINE RABILLOUX