L’aide européenne de 24,5 millions d’euros, qui devait permettre à Renault de rembourser une partie du coût engendré par son plan de départs volontaires, a été bloquée jusqu’à nouvel ordre par la commission des budgets du Parlement européen, le 12 octobre.

Accordée en juillet, cette subvention avait été demandée par l’État français au Fonds européen d’ajustement à la mondialisation (FEM) en 2008, alors que le constructeur européen et sept de ses sous-traitants lançaient un plan de départs volontaires qui allait concerner 4 445 salariés et coûter plus de 37 millions d’euros.

Le grain de sable dans les rouages ? La réforme des retraites, entrée en vigueur en France après la mise en œuvre du plan Renault. En raison du report de l’âge légal de départ à la retraite, des salariés seniors ayant bénéficié des mesures de départ en 2008-2009 pourraient en effet se retrouver sans ressources à l’échéance de leurs droits au chômage.

Insatisfaits des réponses apportées par le constructeur à ces « situations problématiques », des parlementaires européens ont exigé de la Commission européenne un audit supplémentaire. « Nous ne pouvons décemment pas accepter de débloquer une somme aussi importante sans avoir obtenu l’assurance que certaines personnes concernées par la demande n’auront pas à connaître la précarité dans les mois qui viennent », explique le groupe socialiste au Parlement européen dans un communiqué. Alors que les fonds ont été placés en réserve, la balle est désormais dans le camp de la Commission européenne, qui devra présenter une nouvelle proposition aux parlementaires.