La formation continue est un marché ouvert : ni monopole, ni position dominante. Des entreprises, des associations, des établissements publics et des organismes privés, quel que soit leur secteur, peuvent donc exercer une activité de formation. C’est ainsi que coexistent sur ce marché des organismes qui vendent des formations “à titre principal” (54 %), et d’autres “à titre secondaire” (46 %) qui ne réalisent ces prestations qu’en tant qu’activité annexe ou en accompagnement de la vente d’un produit. Une partie de ces derniers organismes réalise pourtant une part majoritaire de leur chiffre d’affaires en formation, or ils préfèrent ne pas s’afficher comme prestataires dans ce domaine, mais plutôt comme cabinets conseil.

La dernière étude Dares (1) sur la question montre que, au total, 52 709 dispensateurs de formation ont été effectivement actifs sur le marché en 2009, au sens où ils ont réalisé au moins un euro de chiffre d’affaires : ils ont ainsi dégagé un CA de 11,2 milliards d’euros, soit 0,6 % de moins qu’en 2008. Mais, alors que celui des prestataires exerçant leur activité à titre principal a été en hausse de 1,9 % (7 milliards d’euros, soit 63 % du marché national de la formation professionnelle continue), celui des prestataires “secondaires” a été moins dynamique (- 3,8 %).

En prenant uniquement les 15 447 établissements dispensateurs de formation professionnelle continue à titre principal, on constate que cette part du marché est extrêmement concentrée, car 2 % des organismes (soit environ 300 structures) y réalisent 47 % du chiffre d’affaires. Rapporté à la totalité du marché français, cela signifie que 0,6 % des prestataires réalisent 30 % de l’activité ! Les sempiternelles déclarations sur l’atomisation du marché sont donc à revoir. Toujours sur ce même segment des prestataires “principaux”, le chiffre d’affaires des organismes privés à but non lucratif (32 %) a continué à croître (3,3 %), tandis que celui des prestataires à but lucratif (39 %) stagnait (+ 0,1 %), et que les formateurs individuels (4 %) ont accru leur part de marché (+ 4,2 %). Comparativement, l’Afpa ne représente que 3,9 % de ce marché.