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Éditorial

Chers forfaits-jours

Éditorial | publié le : 11.10.2011 | Gina de Rosa

Comment faisions-nous quand les jours de RTT n’existaient pas ? Quels cadres voudraient aujourd’hui renoncer à ces journées buissonnières qui permettent de concilier vies personnelle et professionnelle ? Et pourtant, ils les payent chèrement. Car pour consacrer un jour par mois à ne rien faire, à voyager, voir ses enfants ou ses vieux parents, faire du sport, dénouer un problème administratif… les journées de travail qui précèdent sont souvent longues et très denses. Tout le paradoxe du décompte du temps de travail en forfait-jours réside dans cette organisation.

Avant les 35 heures déjà, les cadres ne comptaient pas leurs heures, encore moins leurs heures supplémentaires. Cette population, réputée loyale à son entreprise, n’a pas vu immédiatement les effets pervers de la loi de réduction du temps de travail et des forfaits-jours qu’aucune création d’emploi n’est venue compenser. Conséquences : surcharge, horaires à rallonge, stress… et stagnation des salaires.

L’insatisfaction et le désengagement croissants des cadres sont désormais bien identifiés par les sociologues. Et les risques psychosociaux les atteignent de plus en plus. Une des raisons qui devraient amener les DRH à réviser les moyens accordés au suivi du volume de travail, des horaires, des temps de repos. Sans compter qu’aujourd’hui, les cadres n’hésitent plus à porter devant les juges leurs problèmes d’heures supplémentaires non payées…

Auteur

  • Gina de Rosa