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L’INTÉRIM, VOIE D’ACCÈS À L’EMPLOI STABLE ?

Actualités | publié le : 11.10.2011 | ÉLODIE SARFATI

Le Prisme a suivi pendant un an et demi le devenir de 2 500 intérimaires. En fin de parcours, un tiers d’entre eux et plus de 4 jeunes sur 10 étaient en CDD ou en CDI.

Malgré la crise, qui a violemment frappé le travail temporaire, l’intérim est resté un « tremplin vers l’emploi durable », se félicite le Prisme, qui a présenté le 4 octobre les résultats d’une enquête sur le devenir des intérimaires, réalisée auprès de 2 500 personnes interviewées régulièrement depuis mars 2009.

Résultats : en octobre 2010, 21 % de la cohorte était en CDI (39 % des cadres) et 15 % en CDD (23 % des employés) ; 23 % étaient en revanche en recherche d’emploi et 32 % toujours en intérim (40 % des ouvriers qualifiés). Ce dernier chiffre est à nuancer puisque, d’après l’étude, 24 % des personnes se considèrent « intérimaire de carrière », et évoluent professionnellement via les missions temporaires sans aspirer au CDI.

Transition ou reconversion

Pour 16 % des interviewés, l’intérim sert à gérer des périodes de transition entre deux CDI, voire à se reconvertir, et pour 17 % des sondés, à accéder à leur premier CDI une fois leurs études achevées. Par ailleurs, 12 % en font une « stratégie pour concilier activité rémunératrice, projets personnels et volonté d’indépendance ». Selon 4 % des sondés, c’est une voie d’intégration pour les travailleurs étrangers.

Le travail temporaire est tout de même subi pour 19 % des personnes interrogées, qui vivent des « parcours heurtés », alternant missions et périodes de chômage. Cette population se caractérise par un faible niveau de qualification, l’absence de permis de conduire, une activité dans des secteurs affectés par la crise. L’accès à l’emploi durable est meilleur pour les jeunes. Comme pour l’ensemble de la cohorte, 21 % des moins de 25 ans étaient en CDI en octobre 2010, mais ils étaient proportionnellement plus nombreux à avoir décroché un CDD (21 %). Ils étaient moins souvent en recherche d’emploi (19 %) ou en intérim (23 %). De plus, 34 % ont fait l’expérience du CDI et 49 % celle du CDD durant les vingt mois de l’étude, contre 29 % et 38 % pour l’ensemble.

Quant aux seniors, un quart était en CDI ou en CDD au terme de la période étudiée, et 26 % en recherche d’emploi.

Auteur

  • ÉLODIE SARFATI