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Enquête

LE TRAVAIL EN MODE PROJET AVEC WOOBY NETWORK

Enquête | publié le : 04.10.2011 | V. L.

Lancé pour favoriser les contacts entre les salariés, le réseau social interne de l’opérateur de téléphonie mobile devient un outil de travail quotidien pour la gestion de projets.

Les salariés de Bouygues Telecom – particulièrement technophiles et jeunes, avec une moyenne d’âge de 35 ans – baignent déjà dans une culture collaborative depuis 2001, avec l’utilisation de la plate-forme Sharepoint de Microsoft. Pas moins de 4 000 sites collaboratifs ont ainsi été créés. « L’idée de lancer un réseau social est née sous l’impulsion d’un comité 2.0, comprenant trois membres de la direction générale : le directeur des nouvelles technologies, le DRH et le directeur des services informatiques. Objectif : rendre l’intranet plus interactif et passer d’une communication verticale à une communication plus horizontale », explique Sarah Alezrah, responsable de l’intranet et des publications internes.

Amélioration continue

La version beta du réseau social dénommé Wooby Network a été lancée en mai 2010 et perdure, « car nous travaillons dans une logique d’amélioration continue, poursuit Sarah Alezrah. Nous orientons l’outil en fonction des usages réels ». Le groupe a choisi la solution américaine Newsgator, qui s’appuie sur Sharepoint pour lui donner une dimension plus conversationnelle, avec par exemple des échanges sur un mur de discussion à la Facebook. Mais l’outil a surtout pour finalité de favoriser le partage de documents, l’échange d’idées, la collaboration à travers des forums et des wikis. Le coût de la mise en place du réseau social s’élève à 150 000 euros (dont 100 000 euros de licence).

Les profils sont pour partie automatiquement renseignés par l’annuaire de l’entreprise. L’autre partie est remplie par le collaborateur, qui décrit ses compétences, ses expériences passées, ses centres d’intérêt. Mais il n’existe aucune obligation de participer au réseau. Et Wooby Network ne réserve pas d’espaces aux hobbies mais accueille les associations sportives de l’entreprise.

« Lors du lancement, nous pensions que le réseau social se développerait surtout comme un outil de connaissance mutuelle et de convivialité. Mais, à l’usage, nous nous sommes rendu compte qu’il était largement utilisé pour la gestion de projets. Il devient un outil de travail », rapporte Sarah Alezrah. « À la DSI par exemple, plusieurs projets sont gérés à travers le réseau social », illustre Olivier Sonneville, responsable intranet.

D’autres communautés sont liées à des fonctions supports. Celle animée par la RH réunit une centaine de collaborateurs qui testent le télétravail deux jours par semaine. À la DSI, une autre rassemble des développeurs qui échangent sur leur métier. Et d’autres travaillent sur la veille et le partage de bonnes pratiques.

À ce jour, le réseau est ouvert à 7 000 collaborateurs et près de 2 000 d’entre eux sont des utilisateurs actifs. Deux cent cinquante communautés fonctionnent, avec un taux d’activité de 60 %, c’est-à-dire qu’il y a eu au moins un échange dans les 15 derniers jours. La plus nombreuse est celle dédiée à la fondation d’entreprise, qui réunit 730 collaborateurs.

Une charte de bonne utilisation

Aucune autorisation n’est nécessaire pour créer une communauté, mais un cadre d’utilisation est défini dans une charte 2.0, qui vaut pour tous les outils électroniques. Y sont rappelées, notamment des règles de confidentialité, le respect des personnes, la référence à la loi informatique et libertés, et la nécessaire préservation de l’image de l’entreprise. « Un texte générique qui n’apporte rien et ne relève pas du règlement intérieur, mais plutôt d’une liste de bonnes intentions », commente Bernard Allain, DSC FO. Ce dernier pense toutefois qu’« à moyen ou long terme, l’outil pourrait être intéressant dans le cadre d’une démarche de GPEC ». En attendant, la prochaine évolution sera l’accès total au réseau social en mobilité, prévu en 2012.

BOUYGUES TELECOM

• Activité : opérateur de téléphonie mobile.

• Effectif : 9 200 salariés (fin décembre 2010).

• Chiffre d’affaires 2010 : 5,636 milliards d’euros.

Auteur

  • V. L.