L’enquête Mercer France a constaté une hausse de 2,5 % des salaires toutes catégories confondues en 2011. Pour 2012, l’exercice s’avère plus périlleux. Les 329 entreprises interrogées entre mars et juillet anticipaient une hausse de 3 %. Les faibles prévisions de croissance (1,2 %) bouleversent ce scénario : « Réinterrogées fin août, elles sont 81 % à affirmer que cela aura un impact à la baisse sur ces prévisions, commente Bruno Rocquemont, responsable des enquêtes de rémunération. Mais 71 % sont incapables de donner une estimation. Les 29 % qui s’y risquent penchent pour un impact de 0,25 à 0,5 point. » Le cabinet, qui va continuer à sonder les DRH pendant les NAO, avance pour sa part une prévision de hausse limitée à 2,5 %.

En matière de politiques de rémunérations : les entreprises s’écartent des stratégies d’augmentations générales et privilégient « la rémunération des talents ».

« Il y a une relation plus forte entre rétribution et performances, précise Bruno Rocquemont. Une évolution mieux perçue parce que les DRH ont su fixer des objectifs quantifiables, atteignables et vérifiables. Cette politique permet aussi de conserver les bons éléments. » D’ailleurs, les “bonus cash long terme” attribués pour l’atteinte d’objectifs sur plusieurs années (trois ans en moyenne), sont de plus en plus utilisés.

Enfin, dernière évolution à l’anglo-saxonne : les salariés, craignant de nouveaux replis de la protection sociale, sont plus attentifs aux garanties offertes en matière de santé, de prévoyance ou de retraite.