Le dynamisme du marché de l’emploi des cadres a profité aux jeunes diplômés de la promotion 2010, d’après une étude de l’Apec publiée le 27 septembre. En avril 2011, soit huit mois après leur sortie de formation, 71 % des bac + 4 et plus déclarent travailler : un chiffre en progression de 7 points par rapport à l’enquête réalisée en 2010 sur la promotion 2009, mais qui reste en deçà des niveaux d’insertion enregistrés en 2008 pour la promotion 2007 (77 %). La moitié d’entre eux ont été embauchés en moins d’un mois.

Les plus courtisés restent les jeunes ingénieurs, avec un taux d’emploi de 78 %, en progression de 14 points par rapport à l’an dernier, suivis des sortants d’école de commerce et de gestion (76 % en emploi, + 11 points). Les universitaires, quant à eux, sont « moins bien lotis », même si, avec 65 % de jeunes en poste, leur accès à l’emploi s’est amélioré de 6 points. Les conditions d’embauche de ces nouveaux travailleurs sont également meilleures que l’an dernier : 54 % ont décroché un CDI (+ 7 points), une proportion identique à celle enregistrée il y a deux ans. Quant au salaire médian – 27 600 euros –, il a progressé de 5 %.

Toutefois, cette embellie pourrait n’être qu’une parenthèse. Car les jeunes seront les premiers touchés par un éventuel retournement conjoncturel : « Une nouvelle crise majeure dans l’Hexagone, qui affecterait les investissements, fragiliserait à nouveau l’accès au premier emploi des jeunes diplômés », prévient l’Apec.