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À MARSEILLE, AIR FRANCE S’ATTAQUE AU LOW COST

Actualités | publié le : 04.10.2011 | AURORE DOHY

Les vols au départ de cette première base en région sont proposés à des prix réduits grâce à une rotation plus importante des avions et à une productivité accrue du personnel.

Inaugurée le 28 septembre, la base Air France de l’aéroport Marseille-Provence dessert 13 destinations en Europe et dans le bassin méditerranéen depuis le 2 octobre. Destinée à disputer des parts de marché aux compagnies low cost, cette initiative, qui permet à Air France de réduire ses coûts grâce à une rotation plus importante des avions et à une productivité accrue du personnel, s’est heurtée à de fortes réticences des salariés, hôtesses et stewards notamment.

Appel à volontaires

Début juillet, aucun compromis n’ayant pu être trouvé, la compagnie annonçait unilatéralement un appel à volontaires. Malgré la reprise des négociations suite au dépôt d’un préavis de grève en plein chassé-croisé estival, le texte définitif n’a été approuvé que par l’Unac (CFE-CGC), les deux autres syndicats représentatifs (Unsa et SNPNC-FO) fustigeant un « recul social ».

Finalement, après avoir complété ses troupes par 47 embauches, Air France dispose de 130 pilotes et de 230 hôtesses et stewards volontaires pour faire tourner sa nouvelle base. Malgré un plus grand nombre de jours de repos, ces derniers navigueront plus d’heures chaque année que leurs collègues franciliens d’Orly et de Roissy. Argument commercial d’Air France : les voyageurs disposeront des mêmes services – presse, collations – que sur les vols “classiques”.

Gain de productivité

« On ne peut faire reposer un gain de productivité de l’ordre de 25 % à 30 % sur le seul personnel, déplore Fatiha Aggoune, présidente du SNPNC-FO. A fortiori lorsque les revalorisations salariales proposées ne dépassent pas 6 %. À Marseille, les navigants devront débarquer et embarquer les passagers et faire le ménage en 35 minutes ! Quand on dégrade les conditions de travail chez Air France, c’est toute la profession qui est menacée. »

Après le “laboratoire” marseillais, Nice et Toulouse devraient accueillir à leur tour une base Air France au printemps prochain.

FIN DE CONFLIT CHEZ LES MÉCANICIENS

Après plus de trois mois de débrayages ayant entraîné retards et annulations de vols, un compromis a été signé avec la direction, le 28 septembre, par le SNMSAC-Unsa, principal syndicat de mécaniciens d’Air France, qui exprimait des revendications salariales. « S’il n’y a eu aucune avancée en termes de salaire à proprement parler, nous avons obtenu la possibilité d’accéder plus rapidement à des niveaux hiérarchiques supérieurs, notamment grâce à une réduction de l’ancienneté requise pour le passage de certains examens », a expliqué Yann Pallanca, du SNMSAC-Unsa.

Auteur

  • AURORE DOHY