Après quatre ans de négociation, un accord sur la pénibilité et le stress au travail vient d’être conclu dans la branche des industries pétrolières (Ufip) et signé par quatre organisations syndicales (CFDT, CFTC, CGT, FO).

« Cet accord va au-delà de ce qui existait et renforce le rôle des IRP et du CHSCT », estime Carlos Moreira, représentant CGT. Le texte propose une définition de la pénibilité et du stress, identifie des causes et des indicateurs, préconise des mesures de prévention mais aussi, longuement débattues, des mesures de compensation. Notamment une cessation anticipée d’activité pour les salariés postés, allant d’un an pour les salariés en 2 × 8 discontinu, jusqu’à quatre ans pour les salariés en 3 × 8 continu. « C’est très important de compenser la pénibilité qui ne peut pas être supprimée, car ces salariés ont une espérance de vie réduite de sept ans », rappelle Sévillane Lambret, négociatrice à la CFDT.

Sur le volet prévention, l’accord souligne le rôle essentiel de l’organisation du travail : charge de travail adaptée, respect des temps de repos, de congés, et des durées de travail maximales, y compris pour les salariés au forfait jours. Les entreprises de la branche doivent désormais mettre en place des plans d’actions et communiquer aux IRP des ­indicateurs de pénibilité et de stress.

La CGC, non signataire, aurait souhaité l’interdiction des open space et la mention d’un repos obligatoire de deux jours hebdomadaires.