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OPCALIA RHÔNE-ALPES PROFESSIONNALISE LES PERSONNES HANDICAPEES

Pratiques | publié le : 20.09.2011 | FLORENCE ROUX

L’opca prévoit d’accompagner en 2011 le recrutement de 188 personnes handicapées en contrat de professionnalisation, dont 23 sont déjà signés.

Cette année, la mission handicap d’Opcalia Rhône-Alpes prévoit d’accompagner le recrutement de 188 personnes handicapées en contrat de professionnalisation, soit une douzaine de plus que l’an dernier ; 23 contrats sont déjà effectifs. Tel est le prébilan affiché par Isabelle Vray-Echinard, directrice de l’Opca régional.

La moitié des contrats de professionnalisation suivis par Opcalia concernent l’obtention de CQP de niveau 5, et 20 % visent l’obtention de diplômes d’État (CAP, Bac Pro, BTS…). Selon Rachel Jeanpierre, l’une des quatre conseillers handicap d’Opcalia Rhône-Alpes, « les travailleurs handicapés sont rarement en adéquation, au début du moins, avec les postes à pourvoir. L’alternance est vraiment une solution pertinente pour eux et pour les entreprises ».

Les conseillers d’Opcalia, qui travaillent depuis 1999 avec l’Agefiph sur le recrutement de personnes handicapées via l’alternance, conseillent les entreprises, adhérentes ou non. Ils interviennent à la fois en amont du recrutement, en lien avec le champ du handicap, et sur l’ingénierie de financement. « Mais ce qui est décisif pour l’entrepreneur, c’est la difficulté à recruter, soutient Rachel Jeanpierre. Et, in fine, la rencontre avec le candidat. »

Les entreprises les plus petites, même celles qui n’ont pas l’obligation de recruter 6 % de personnes handicapées, semblent en tout cas réceptives à cet accompagnement.

Cette année, 40 % des sociétés qui ont recruté une personne handicapée en contrat de professionnalisation via Opcalia comptaient moins de 10 salariés ; 15 % entre 10 et 49 salariés, pour un total de 65 % d’entreprises qui comptaient moins de 250 personnes. « Les PME et a fortiori les TPE ont souvent du mal à pourvoir certains postes, sans avoir forcément l’idée d’embaucher un travailleur handicapé, relève Isabelle Vray-Echinard. C’est à nous de les convaincre, de mener un travail de proximité de conseil, puis d’accompagner. »

Pour Joëlle Condour, à la tête d’un petit magasin d’optique dans la Loire, la rencontre avec sa salariée savait eu lieu avant le contact avec Opcalia : « En 2008, Pauline, 21 ans, cherchait une entreprise pour faire sa seconde année de BTS d’optique en alternance. Plusieurs employeurs avaient refusé de l’embaucher par crainte de malaises liés à sa narcolepsie. Moi, j’ai attendu d’avoir les moyens pour recruter. Puis, l’Agefiph nous a mis en lien avec un conseiller d’Opcalia, qui a entièrement monté le dossier de financement, très lourd. Il s’est déplacé et il était toujours disponible pour répondre aux questions. Cette aide a été capitale. »

Finir ses études

Les deux années suivantes, comme Pauline voulait préparer une licence d’optométrie, la dirigeante a de nouveau fait appel à Opcalia, d’abord pour un contrat, puis pour une période de professionnalisation.

Aujourd’hui, pour des raisons économiques, Joëlle Condour ne peut pas garder la jeune femme, qui a déjà retrouvé un emploi. « Mais, grâce à l’alternance, souligne-t-elle, Pauline a fini ses études et prouvé qu’avec un minimum d’adaptation, un lieu pour se reposer, elle peut tout à fait tenir un poste en magasin. »

Auteur

  • FLORENCE ROUX