L’innovation technologique n’est pas au cœur des pratiques pédagogiques : l’e-learning ne pèse que 5 % du budget formation et n’est cité que par 59 répondants sur 192. Quand on sait que le panel est surtout composé de responsables formation de grandes entreprises, on ne peut que constater que, en masse, ce genre d’outils reste d’un usage marginal. Même si, tous les ans, les promoteurs de ces outils témoignent d’une augmentation forte et constante de leur activité (lire le dossier sur l’e-learning, Entreprise & Carrières n° 1039).

« Globalement, l’e-learning, c’est 5 % du budget, confirme Dominique Camusso : c’est très marginal, même si le débat, lui, est très présent. Pourtant, dans certaines entreprises de très haute technologie où l’obsolescence des compétences est rapide, le recours à l’e-learning est massif pour toucher des populations réparties dans le monde entier. » « L’e-learning ne pourra jamais être prépondérant, estime Véronique Radiguet, mais il pourrait se développer s’il simplifiait vraiment les choses. Le manque de compétences informatiques des responsables formation est un frein majeur à son développement, en plus du fait qu’il nécessite des investissements lourds ainsi qu’une gestion et un suivi complexes sur le long terme. »