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Enquête

MAÎTRISE DES RISQUES ET APPRENTISSAGE INFORMEL

Enquête | publié le : 20.09.2011 | L. G.

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MAÎTRISE DES RISQUES ET APPRENTISSAGE INFORMEL

Crédit photo L. G.

Le nombre de formations à la maîtrise des risques de toutes natures augmente nettement, tout comme la reconnaissance des apprentissages informels et diffus. Mais les deux sont à terme antinomiques.

Quelles sont les grandes tendances pédagogiques ? La formation à la maîtrise des risques devient incontournable, la place des apprentissages diffus et informels est croissante, et le développement des réseaux s’affirme, mais la place de l’e-formation n’est pas prépondérante !

Habilitations individuelles

« La nécessité de fournir des formations associées à des habilitations de toutes natures – industrielle, technique, sociale… – pour tenir un poste est une tendance très lourde, confirme Dominique Camusso.? Ces habilitations individuelles sont de plus en plus demandées, et cette demande sera très structurante dans les années à venir pour le poste de responsable formation et pour son budget. »

Véronique Radiguet partage totalement cette analyse : « La maîtrise des risques et de la sécurité est en effet une tendance lourde. Jusqu’à 30 % des budgets formation sont aujourd’hui dépensés pour financer des formations réglementaires afin d’éviter les procès, les risques industriels… »

Une fonction partagée à accompagner

La reconnaissance des apprentissages diffus et informels « est intellectuellement un bon point, se réjouit Dominique Camusso. Le fait qu’on puisse apprendre autrement que par des modalités pédagogiques classiques est ainsi reconnu. De plus, ce principe est en croissance, parce que les salariés sont demandeurs. Le paradoxe est que cette tendance s’ajoute à celle sur la maîtrise des risques : les deux se cumulent, mais, à terme, elles peuvent s’affronter ».

« La reconnaissance de l’informel est synonyme aussi d’une reconnaissance de la fonction formation comme étant une fonction partagée à accompagner, ajoute Véronique Radiguet. Cette diversification des abords est à intégrer. Quant au choc entre maîtrise et informel, c’est déjà le cas ! Aujourd’hui, nous en sommes à refaire des formations sur l’usage du mail pour éviter les dérives ! »

Qui dit pédagogie dit ingénierie, et, sur ce point, les responsa­bles formation affirment majoritairement (80 %) que l’ingénierie pédagogique des actions de formation est réalisée en interne par le service formation. « 80 % ? Y participer oui, la faire totalement, cela m’étonnerait, confie Dominique Camusso. C’est une ingénierie concourante qui réunit plusieurs personnes. » « L’ingénierie pédagogique, renchérit Véronique Radiguet, est une fonction partagée. Le plus important, c’est la conduite de projet et de faire travailler ensemble des compétences diverses. Le responsable formation est un architecte. » Autre aspect pédagogique largement mis en avant (à 62 %) par les responsables formation : l’individualisation de la formation représente une part croissante de leur activité. « L’e-learning, le DIF… poussent à cette individualisation, mais la pratique n’est pas encore flagrante, il y a beaucoup d’éléments de discours », estime Dominique Camusso.

L’individualisation : une tendance forte

« L’individualisation, qui était encore très peu présente en 2005, est devenue une tendance forte née des réformes de 2004 et de celle en cours mais se posent des problèmes de temps et de manque de personnel pour y faire face », confirme Véronique Radiguet.

Cette analyse trouve un éclairage dans la répartition du temps de travail des RF : le poids de la gestion administrative y reste très important.

Auteur

  • L. G.