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Être un bon manager

Enjeux | LA CHRONIQUE DE MERYEM LE SAGET | publié le : 20.09.2011 | MERYEM LE SAGET

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Être un bon manager

Crédit photo MERYEM LE SAGET

Ceux qui animent des équipes ont souvent envie d’être de bons managers ; mais où sont les repères ? Le manager est celui qui facilite le mouvement. Selon le type d’engagement recherché (innover, dépasser les concurrents, réussir une fusion, « faire plus avec moins », mieux collaborer, conclure des partenariats ou encore faire face à une crise), les critères du « bon manager » vont varier. J’aimerais souligner quelques attitudes importantes pour aujourd’hui.

Se mettre en mode « réceptivité ». Le monde change tellement qu’il faut le capter avec ouverture et finesse. Souvenez-vous de cette boutade : « On a chacun deux yeux et deux oreilles mais une seule bouche, c’est bien pour écouter et observer deux fois plus qu’on ne parle. » Les mauvais managers écoutent rarement. Si l’on nous suivait au quotidien dans nos réunions de travail, nos entretiens, nos échanges avec autrui, où en serait notre ratio personnel ?

Abandonner le micro-management, ce comportement qui consiste à dicter aux personnes ce qu’elles ont à faire et à contrôler tous les détails. Ce n’est plus du management, c’est du dressage. Le résultat est délétère. Les personnes voient qu’on ne leur fait pas confiance, l’ambiance se dégrade dans les équipes. En fait, celui qui “micro-manage” affiche surtout son anxiété personnelle. Il projette sur autrui son manque de confiance en soi, qui se traduit par un besoin irrépressible de tout maîtriser. Mais aujourd’hui, il est important d’incarner l’inverse : des leaders qui fluidifient l’action, apportent de l’enthousiasme et de la confiance, mettent de l’oxygène dans le travail collectif.

Remettre de la cohérence et du sens. Le faire non seulement pour soi mais pour les autres. Le monde extérieur et la vie interne de l’entreprise sont de plus en plus complexes, opaques, difficiles à comprendre. Chaque jour, on pourrait facilement lister une incohérence de plus dans les objectifs ou les priorités. Alors, râler contre le système qui nous emprisonne ? Un peu stérile…

Dans un monde en réseaux, c’est le job du manager de gérer ces ambiguïtés, ces incohérences, ces antagonismes, toutes ces choses mal définies. La vie semble plus simple pour l’exécutant, il n’a qu’à réaliser ce qu’on lui demande… Peut-être, mais combien de managers voudraient prendre la place d’un exécutant ? Être manager, c’est être responsable, et l’action se déroule sur un terrain de jeu qui n’est plus clairement balisé.

Poser chaque jour des actes qui donnent vie à « l’entreprise de demain ». Travailler dans l’ouverture et la générosité avec le service d’à côté ou les partenaires extérieurs, car l’entreprise sera collaborative et poreuse. Refuser de participer aux rumeurs ou médisances, tellement nuisibles et consommatrices d’énergie. Entretenir consciemment autour de soi l’esprit de co-création. Partager ce que l’on sait, former les autres, apprendre toujours, aider chacun à grandir. Enfin, sortir de la conception d’hier “chacun est le résultat de son histoire” pour lui préférer celle de demain : “chacun est la personne qu’il est en train de devenir”.

Auteur

  • MERYEM LE SAGET